« Les Premières Nations doivent être immédiatement informées lorsque de tels incidents surviennent, et certainement pas par l’entremise des médias dix jours plus tard. Des déversements d’hydrocarbures incontrôlés et de grande ampleur ne sont pas rares - il s’agit du deuxième en l’espace de deux ans dans cette région. Des mesures doivent être prises pour faire face aux répercussions combinées de l’extraction d’hydrocarbures et de gaz, notamment en ce qui concerne les fuites au niveau des gazoducs. Les marécages constituent un habitat crucial pour toute une gamme d’espèces qui ont une grande importance sur le plan culturel », a déclaré le Chef national Atleo.
« Il n’est pas surprenant que les Premières Nations soient sceptiques à propos du transfert par le gouvernement fédéral de ses responsabilités environnementales vers les provinces après des incidents tels que celui-ci. C’est inacceptable - nos terres doivent être protégées et nos communautés doivent demeurer saines et sûres. Ceci est la preuve que nous devons prévoir des plans pour faire face aux désastres à venir, sinon les éviter. »
Le déversement touche environ 4 hectares de muskeg (marécages et tourbières) et a été découvert près Rainbow Lake au nord-ouest de l’Alberta. Pace Oil & Gas est l’une des nombreuses entreprises associées à l’extraction de combustibles fossiles en Alberta
Le 19 mai 2012, une fuite au niveau d’un gazoduc de la compagnie Pace Oil & Gas au nord de l’Alberta a causé le déversement d’une quantité évaluée à 22 000 barils d’émulsion - un mélange à parts égales d’eau et d’hydrocarbures - près d’une zone marécageuse. Ni le propriétaire du gazoduc - la compagnie Pace Oil & Gas - ni le gouvernement provincial n’a discuté de cet incident avec les dirigeants des Premières Nations.
Le déversement est survenu alors que le gouvernement du Canada s’apprête à adopter le projet de loi C-38, qui aura pour conséquence de limiter les mécanismes de protection de l’environnement ainsi que l’engagement des Premières Nations dans les projets d’envergure.