« Le décès de la jeune Tina Fontaine et les récentes agressions subies par Rinelle Harper, au Manitoba, nous troublent tous beaucoup, et sont un autre rappel d’une tragédie nationale qui perdure depuis beaucoup trop longtemps. La violence faite aux femmes et aux jeunes filles n’a pas sa place dans ce pays, et les Premières Nations de tout le Canada sont prêtes à travailler ardemment pour s’attaquer aux causes profondes de la violence et pour recommander des solutions uniformes tout en respectant la culture autochtone afin de créer une réalité sûre et sécuritaire pour chacun d’entre nous », a déclaré le Chef régional de l’APN, Cameron Alexis. Ce dernier dirige le travail du Comité exécutif national de l’APN visant à lutter contre la violence faite aux femmes et aux jeunes filles autochtones et à y mettre fin.
Le développement de communautés sûres, saines et prospères est une priorité pour les Premières Nations, partout au Canada. Depuis longtemps, les Premières Nations prônent la réalisation de mesures concrètes pour contrer les risques auxquels les femmes et les jeunes filles autochtones sont confrontées, et réclament notamment une commission d’enquête publique nationale. La demande d’une enquête ne cesse de gagner de plus en plus d’appuis auprès du public, y compris des premiers ministres et des chefs territoriaux de même que des organismes œuvrant pour la justice sociale et les droits de la personne. Un récent sondage Angus Reid a révélé que les trois quarts des Canadiens sont en faveur d’une telle enquête. La semaine dernière, un groupe de sénateurs a prôné le dépôt d’une contestation judiciaire pour obliger la tenue d’une enquête nationale.
« Une commission d’enquête publique nationale est essentielle pour régler les causes profondes de la violence et de la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles autochtones et nous continuons d’exhorter le gouvernement du Canada à ordonner une enquête », a affirmé Thérèse Villeneuve, présidente du Conseil des femmes de l’APN. « Toutefois, il ne s’agit pas là de notre seul moyen. Outre le fait d’organiser des campagnes, un plan d’action national et un cadre de travail pour faire cesser la violence contre les femmes et les jeunes filles autochtones, l’APN planifie actuellement une table ronde nationale sur la disparition et l’assassinat de femmes de concert avec d’autres organisations autochtones, de même qu’avec les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral en février 2015. Nos objectifs sont clairs - parvenir à des résultats concrets et obtenir du soutien et des investissements pour garantir la sécurité des femmes et des jeunes filles autochtones et afin d’établir des stratégies à long terme pour prévenir toute autre violence. »
Afin d’élaborer un plan d’action coordonné pour épargner la vie des femmes et des jeunes filles autochtones, les organisations autochtones nationales de même que les gouvernements provinciaux et territoriaux se réuniront pour une table ronde prévue pour le moment en février 2015. Le gouvernement fédéral est également invité à y participer. L’objectif de la table ronde nationale est de trouver des solutions et d’amorcer un dialogue soutenu et engagé pour mettre en place des solutions significatives et efficaces qui permettront de faire cesser la violence contre les femmes et les jeunes filles autochtones.
Dans la foulée de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et en prévision de la table ronde nationale, l’APN lance aujourd’hui un sondage en ligne afin d’obtenir d’autres commentaires des Premières Nations.
« L’APN a pris note des préoccupations des Premières Nations au cours de forums, d’assemblées et par le truchement des médias sociaux et nous avons entendu les témoignages de la bouche des victimes et des membres de leur famille qui ont eu le courage de raconter leurs histoires, mais nous désirons en savoir davantage », a ajouté le Chef régional de l’APN, Cameron Alexis. « Le sondage que nous lançons aujourd’hui est un autre moyen que nous mettons à la disposition des personnes pour qu’elles fassent connaître leurs expériences et leurs recommandations. Nous continuerons à tendre l’oreille et à nous assurer que ces voix servent de base aux travaux de la table ronde nationale. Les Canadiens commencent à comprendre que des mesures à cet égard auraient dû être prises depuis longtemps et c’est la raison pour laquelle nous incitons le gouvernement fédéral à participer et que nous souhaitons entendre les Premières Nations de tout le pays. »
L’APN invite toute la population à répondre au sondage et à faire part de ses priorités d’action : https://www.surveymonkey.com/s/JRHSMPC (en anglais).
En décembre 1999, l’Assemblée générale des Nations Unies a désigné le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et invité les gouvernements, les organismes internationaux et les ONG à organiser des activités visant à sensibiliser la population à l’égard de ce problème ce jour-là. Cette année, la campagne du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » demande à tous de participer à « Orangez VOTRE quartier ». Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez le site https://www.un.org/fr/events/endviolenceday/
Pour obtenir un complément d’information sur les efforts des Premières Nations afin de mettre fin à la violence, consultez le site http://www.afn.ca/index.php/fr/secteurs-de-politique/mettre-fin-a-la-violence.