Les liens entretenus entre l’Université de Montréal et les entreprises profitant du génocide à Gaza sont nombreux. L’Université possède plus de 9,2 millions de dollars d’actifs dans des banques canadiennes finançant directement des entreprises d’armements faisant affaire avec l’armée israélienne. De plus, elle reçoit des millions de dollars de la fondation Azrieli, notamment pour des programmes de recherche, des programmes de résidence et des projets de rénovation. Azrieli, la plus grande fondation non corporative au Canada, qui se dit « apolitique », finance pourtant des organisations sionistes comme Taglit-Birthright et Hadassah-Wizo. D’un autre côté, Frantz Saintellemy, chancelier de l’Université, a occupé le rôle de président et chef de l’exploitation de l’entreprise LeddarTech, une entreprise ayant participé pendant plusieurs années au développement de technologies utilisables par l’armée israélienne à partir de son bureau de Tel-Aviv. À ce jour, l’administration de l’Université refuse de divulguer l’étendue de ses participations à l’industrie militaire et coloniale israélienne.
- « Le rôle de direction exercé par le chancelier Saintellemy au sein d’une entreprise ayant tiré profit du génocide à Gaza porte gravement atteinte à l’image de l’Université. La communauté étudiante ne se reconnaît pas dans les valeurs portées par le chancelier. »
- - Aya Hafeda, Porte-parole, SDHPP-UdeM
- « La participation de l’Université de Montréal au financement de l’industrie militaire israélienne est indigne des valeurs d’ouverture et d’inclusion qu’elle promeut pourtant dans ses politiques. »
- - Yasmeen Lazaar, Secrétaire générale de la FAÉCUM
Réunis en assemblée universitaire aujourd’hui à 14h00, le recteur Daniel Jutras et le reste de la haute direction universitaire seront appelés à se prononcer sur les revendications de la communauté étudiante. La Fédération et des milliers de grévistes écouteront avec attention les réponses du recteur face à leurs demandes.
- « L’Université doit être à la hauteur des valeurs qu’elle prétend porter. Elle doit rendre publique la liste de l’ensemble de ses investissements dans les entreprises complices du génocide et s’engager à les retirer le plus rapidement possible. »
- - Aya Hafeda, Porte-parole, SDHPP-UdeM
- « La poursuite de partenariats avec des universités israéliennes banalise les crimes commis par l’État génocidaire qui finance ces mêmes universités. »
- - Yasmeen Lazaar, Secrétaire générale de la FAÉCUM
Dans une lettre publiée le 12 octobre 2023, le recteur affirmait que « l’Université en tant qu’institution n’a pas de position ni d’avis dans la sphère géopolitique ». La Fédération est d’avis que l’Université ne peut être l’« Université du Monde » et demeurer à ce point indifférente à de telles violations des droits les plus fondamentaux et universels. La Fédération appelle l’Université à être à la hauteur des valeurs qu’elle place au cœur de sa mission.


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