Édition du 16 avril 2024

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Mouvement syndical

La FFQ appuie la campagne de la FTQ pour sécuriser et augmenter les revenus de retraite

Avec plusieurs groupes de la société civile, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), lance une vaste campagne dans le but d’améliorer les revenus à la retraite. Il est urgent d’agir, 38 % de la population n’a aucun régime de retraite autre que ceux provenant du gouvernement fédéral et de la Régie des rentes du Québec (RRQ).

Avec plusieurs groupes de la société civile, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), lance une vaste campagne dans le but d’améliorer les revenus à la retraite. Il est urgent d’agir, 38 % de la population n’a aucun régime de retraite autre que ceux provenant du gouvernement fédéral et de la Régie des rentes du Québec (RRQ).

La RRQ remplace environ 25 % du revenu annuel moyen sur lequel les travailleurs et les travailleuses ont cotisé. Par exemple, en 2008, la Régie des rentes du Québec a versé une rente mensuelle moyenne de 532 $ (6384$ par an) aux hommes et 336 $ (4032$ par an) aux femmes. C’est nettement insuffisant. Il faut doubler la rente à la retraite pour la faire passer de 25% à 50% du revenu de travail et augmenter le salaire couvert au même niveau que celui couvert par la CSST ou le Régime québécois d’assurance parentale. Toutefois, afin de financer adéquatement cette amélioration et assurer l’équité intergénérationnelle du Régime, nous proposons que ces hausses entrent progressivement en vigueur et que la hausse de cotisation soit étalée sur un horizon de 7 ans.

« Collectivement, nous n’avons pas le droit de laisser ceux et celles qui ont construit le Québec vivre dans la pauvreté lorsque vient la retraite. La FTQ réclame entre autres du gouvernement conservateur une hausse minimale immédiate de 15 % du Supplément de revenu garanti et l’inscription automatique à ce programme. Le vol de nos aînés par Ottawa, c’est assez », a affirmé le président de la FTQ, Michel Arsenault.

Pas juste une campagne syndicale

Les groupes qui se joignent à cette campagne sans précédent :

0. Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR)

0. Confédération des Organismes de Personnes Handicapées du Québec (COPHAN)

0. Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)

0. Fédération des associations de retraités du Québec (FARQ)

0. Fédération des femmes du Québec (FFQ)

0. Le Réseau FADOQ

0. Le Regroupement des syndicalistes à la retraite (RSR)

0. Force Jeunesse

0. Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)

Pour les partenaires de la FTQ dans cette campagne, les revenus de retraite provenant de sources publiques sont insuffisants.

« Trop de retraités sont condamnés à la pauvreté. Franchement est-ce qu’il y a une seule personne sensée qui croit que l’on peut vivre décemment avec de tels revenus ? Poser la question c’est y répondre. Face à cette réalité, il devient urgent que nos élus, tant à Québec qu’à Ottawa, sortent de leur bulle et mettent les deux pieds sur terre », ont unanimement déclaré les partenaires de la campagne.

Au cours des prochaines semaines, les élus du Québec et d’Ottawa seront visités afin d’être sensibilisés à la situation des aînés. La FTQ et ses partenaires font un appel à la population pour faire pression sur nos gouvernements afin d’améliorer le sort de nos aînés et des futurs retraités.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus de un demi-million de membres.

Annexe

L’insuffisance des régimes publics :

0. En 2008, 54 % des femmes retraitées et 44% des hommes reçoivent le Supplément de revenu garanti réservé aux personnes à faible revenu. Au total 45%, UN RETRAITÉ SUR DEUX.

0. Ça prend 70 à 80 % de remplacement du revenu de travail pour maintenir son niveau de vie, le RRQ couvre 25 % ; avec les prestations fédérales on atteint 40 % pour qui gagne environ 45 000 $.

Si rien n’est fait, la situation des retraités va aller en se détériorant :

0. 38 % de la population ne contribue à rien, ni REER, ni régime d’employeur ;

0. Seulement 26% de la population active contribue au REER ;

0. Le taux d’épargne des Québécois et des Québécoises est au plus bas ;

0. On a de la difficulté à négocier des régimes de retraite à prestations déterminées en entreprise. Bon nombre de ces régimes, qui garantissent des rentes, sont en déficit. De plus, les salariés et les retraités qui voient leur entreprise faire faillite ne sont pas toujours protégés ;

0. Selon la RRQ, seule une personne sur quatre a un potentiel élevé d’atteindre un niveau de revenu adéquat à la retraite. Il y a deux ans, c’était une personne sur trois, ça se dégrade donc rapidement.

NOS REVENDICATIONS
Doubler la rente, ça ne coûte pas le double !

0. Les améliorations apportées au RRQ sont entièrement capitalisées et ne causent donc pas de fardeau aux générations futures (équité intergénérationnelle).

Bonifier le Supplément de revenu garanti

0. Hausser sur-le-champ d’au moins 15 % les barèmes (personne seule, couple) du Supplément de revenu garanti ;

0. Rendre l’inscription automatique ;

0. Payer la pleine rétroactivité aux aînés lésés par l’application du programme actuel.

Sécuriser les rentes des régimes de retraite à prestations déterminées
0. Modifier la législation applicable aux régimes de retraite et à la faillite d’entreprise pour assurer le versement des argents dus aux régimes ;

Une fois ces mesures en place, envisager la création d’une assurance pour garantir la rente des travailleurs et des travailleuses.

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