Dans le plan d’affaires quinquennal d’Énergie atomique du Canada limitée, il n’y a aucun plan pour construire un site géologique profond pour entreposer les déchets radioactifs de moyenne activité. Par conséquent, il n’y a aucune mention de le faire dans les plans des Laboratoires nucléaires canadiens qui reçoivent leur mandat d’Énergie atomique du Canada limitée.
Pour la remise en état du site de Chalk River, on ne peut pas trier les déchets radioactifs de faible, moyenne et haute activité et en disposer de façon permanente s’il n’y a pas d’endroit approprié.
Les Laboratoires nucléaires canadiens, responsables de la gestion des déchets radioactifs à Chalk River, ont les mains liées. Ils n’ont pas les moyens de traiter correctement les déchets radioactifs les plus dangereux à long terme car il n’y a pas de site d’enfouissement profond pour ces déchets. Ils ont aussi l’intention de mettre en tombeau des réacteurs en fin de vie sous un coulis de béton sans respecter les normes internationales de l’Agence internationale de l’énergie atomique, faute d’un site d’enfouissement adéquat.
Si des dépôts géologiques en profondeur pour les déchets radioactifs existaient au Canada, les déchets de moyenne activité et de haute activité pourraient être entreposés de façon sécuritaire et permanente. Le Canada a un besoin essentiel de dépôt géologique en profondeur pour entreposer les déchets radioactifs de moyenne activité, y compris ceux d’Hydro-Québec, d’Énergie NB et des futurs réacteurs canadiens.
Comment peut-on envisager un futur développement nucléaire au Canada sans une capacité de traitement rigoureux des déchets nucléaires ? Le réchauffement climatique est dramatique, et le développement nucléaire n’est pas nécessairement une solution réaliste à cause des déchets nucléaires engendrés, de la sécurité, des coûts élevés et des longs délais avant que les réacteurs soient mis en service. Si le Canada n’est pas capable de traiter adéquatement ses déchets radioactifs actuels, comment pourrait-il le faire pour des petits réacteurs nucléaires dispersés ?
Nous demandons au ministre d’accorder la plus haute priorité au traitement adéquat des déchets radioactifs avant de promouvoir tout futur développement nucléaire. Cette situation déplorable mérite une attention immédiate autant que celle du réchauffement du climat car c’est une pollution qui affecte toute la biosphère !
Nous demandons au ministre des Ressources naturelles du Canada d’exercer son leadership pour instaurer un site géologique profond pour les déchets nucléaires de moyenne activité conformément aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Ginette Charbonneau et Gilles Provost, porte-paroles
Ralliement contre la pollution radioactive (RCPR)
Notre mission est d’agir bénévolement et collectivement pour favoriser des solutions responsables de gestion des déchets radioactifs qui soient sans risque pour l’environnement et pour la santé de la population.
2 novembre 2018 ! L’Honorable Amarjeet Sohi Ministre des Ressources naturelles ! Objet : Traitement des déchets radioactifs et futurs développements nucléaires Monsieur le ministre Sohi,
La gestion incomplète et temporaire des déchets radioactifs au Canada a déjà des conséquences désastreuses. Nous réclamons des solutions sécuritaires et conformes aux normes internationales pour les entreposer à long terme.
Nous apprécions que vous preniez le temps de lire cette lettre qui résume notre opinion de citoyens responsables. Nous aimerions faire confiance à votre ministère pour redresser la situation. Selon les données publiées dans le rapport Inventaire des déchets nucléaires au Canada en 2016 publié par Ressources naturelles Canada, il y avait 33 155 m3 de déchets nucléaires de moyenne activité dans tout le Canada. Selon les projections, la quantité augmenterait à 82 824 m3 en 2100.
OPG : 12 041 m3 (36 %) EACL : 20 596 m3 (62 %) Hydro-Québec :347 m3 (1 %) Énergie NB : 158 m3 (moins de 1 %)
À date, seulement Ontario Power Generation (OPG) planifie d’entreposer dans un site géologique profond ses déchets radioactifs de moyenne activité avec ses déchets radioactifs de faible activité. Énergie atomique du Canada limitée (EACL), la société d’État fédérale qui donne les mandats aux Laboratoires nucléaires canadiens, a la responsabilité de 20 596 m3 de déchets radioactifs de moyenne activité. Dans le plan d’affaires quinquennal d’Énergie atomique du Canada limitée, il n’y a aucun plan pour construire un site géologique profond pour entreposer les déchets radioactifs de moyenne activité ; par conséquent, il n’y a aucune mention de le faire dans les plans des Laboratoires nucléaires canadiens qui reçoivent leur mandat d’Énergie atomique du Canada limitée. Nous sollicitons le leadership de votre ministère pour planifier plus rapidement l’entreposage adéquat à long terme des déchets radioactifs de moyenne activité et conformément aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
EACL a deux missions : celle de développer le nucléaire avec profit et celle de gérer les déchets radioactifs en dépensant le moins possible. Évidemment, le développement du nucléaire passe en premier et la gestion adéquate des déchets radioactifs, qui coûte très cher, en souffre.
Pour la remise en état du site de Chalk River, on ne peut pas trier les déchets radioactifs de faible, moyenne et haute activité et en disposer de façon permanente s’il n’y a pas d’endroit approprié. Les solutions temporaires utilisées sont des bunkers de béton à la surface du sol, les MAGS, qui ne peuvent durer assez longtemps pour contenir et isoler les substances radioactives ayant une demi-vie de milliers d’années. Les Laboratoires nucléaires canadiens ont tenté d’inclure des déchets radioactifs de moyenne activité dans leur dépotoir en surface qui ne devrait loger que des déchets de faible activité, selon les normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Ils n’ont pas les moyens concrets de régler le problème des déchets radioactifs de moyenne activité à long terme, car il n’y a pas de site d’enfouissement profond pour ces déchets. Ils ont aussi l’intention de mettre en tombeau des réacteurs en fin de vie sous un coulis de béton sans respecter les normes internationales de l’Agence internationale de l’énergie atomique, faute d’un site d’enfouissement approprié. ! Les responsables de la gestion des déchets radioactifs à Chalk River ont les mains liées. Ils n’ont pas les moyens de traiter correctement les déchets radioactifs les plus dangereux à long terme. Ils adoptent des solutions boiteuses par manque de moyens. Si des dépôts géologiques en profondeur pour les déchets radioactifs existaient au Canada, les déchets de moyenne activité et de haute activité pourraient être entreposés de façon sécuritaire et permanente.
Il est essentiel que votre ministère agisse rapidement pour instaurer un plan d’action d’entreposage à long terme des déchets radioactifs de moyenne activité, en plus de celui des déchets radioactifs de haute activité. Le Canada a un besoin essentiel de dépôt géologique en profondeur pour entreposer les déchets radioactifs de moyenne activité, y compris ceux d’Hydro-Québec, d’Énergie NB et des futurs réacteurs canadiens.
Comment peut-on envisager un futur développement nucléaire au Canada sans une capacité de traitement rigoureux des déchets nucléaires. Le réchauffement climatique est dramatique, et le développement nucléaire n’est pas nécessairement une solution réaliste à cause des déchets nucléaires engendrés, de la sécurité, des coûts élevés et des longs délais avant qu’ils soient mis en service. Si le Canada n’est pas capable de traiter adéquatement ses déchets radioactifs actuels, comment pourrait-il le faire pour des petits réacteurs nucléaires dispersés ?
Nous demandons à votre ministère d’accorder la plus haute priorité au traitement adéquat des déchets radioactifs avant de promouvoir tout futur développement nucléaire. Cette situation déplorable mérite une attention immédiate autant que celle du réchauffement du climat car c’est une pollution qui affecte toute la biosphère !
Nous vous remercions de votre considération et nous vous demandons d’exercer votre leadership pour instaurer un site géologique profond pour les déchets de moyenne activité conformément aux normes de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Ginette Charbonneau et Gilles Provost, porte-paroles du Ralliement contre la pollution radioactive Réal Lalande et Lucie Massé, coordonnateurs du Ralliement contre la pollution radioactive !
C.c. L’Honorable Catherine McKenna, Ministre de l’Environnement et du Changement climatique
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