L’année la plus chaude jamais enregistrée
Les scientifiques sont unanimes, les gouvernements du monde entier n’en font pas assez pour renverser la tendance et protéger la population de la catastrophe climatique. L’année 2024 aura été la plus chaude jamais enregistrée, franchissant le cap des +1,5°C. « La limite des +1,5°C est franchie presque une décennie plus tôt qu’on le prévoyait il y a 5 ans à peine. Ça nous place sur une trajectoire où les coûts humains et sociaux vont être catastrophiques dans les deux prochaines décennies. Pendant ce temps-là, nos gouvernements reculent sur plusieurs mesures climatiques. » s’est alarmé Naélie Bouchard Sylvain du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches en s’adressant à la foule. « C’est inacceptable de laisser notre santé, nos droits et notre qualité de vie dans les mains de politicien-ne-s complètement irresponsables et déconnecté-es des enjeux, leurs belles paroles et leurs engagements c’étaient du vent, des mensonges pour nous endormir, pour être réélue et continuer de faciliter la vie aux grosses multinationales, Northvolt, Stablex, Glencore » s’est insurgé la porte-parole de la Coalition.
De climato sceptique à climato-dénialiste
L’arrivée au pouvoir de plusieurs gouvernements climato-dénialistes, avec en tête de liste Donald Trump qui a promis de relancer l’extraction des énergie fossiles, sabote carrément les efforts déployés dans les dernières décennies. Les principaux partis aux élections fédérales semblent vouloir profiter de la crise pour amorcer d’importants reculs en matière d’émission des GES. L’abandon quasi unanime de la taxe carbone sans aucune solution de rechange semble confirmer les craintes des environnementalistes. La réaction du ministre Charette et du premier ministre Legault est particulièrement lamentable, l’un promet de reculer en matière de transition énergétique, l’autre semble prêt à se mettre à genou devant les partisans de l’industrie fossile. « Il est hors de question qu’on accepte les reculs dans la lutte pour une transition juste, on va continuer de vous talonner, de dénoncer vos promesses vides » s’insurge François-Proulx Duperré, du Conseil central de Québec-Chaudière Appalaches (CSN). « Les grosses compagnies comme Stablex détruisent les milieux naturels sans aucun égard aux conséquences sur la population. C’est évident que le gouvernement Legault n’est pas aux services de la population comme il le démontre en s’attaquant au droit de grève, en relançant l’austérité, pire ce gouvernement ose mettre la faute du déclassement de la cote de crédit du Québec sur les travailleurs et les travailleuses, c’est franchement dégueulasse, » poursuit le porte-parole.
Rebâtir un avenir juste et durable
La Coalition promet de poursuivre la pression sur les élu-e-s et de talonner le prochain gouvernement fédéral. « Ça va prendre plus que des belles promesses pour nous convaincre, » explique Marie Maltais, présidente du Réseau E3. « On prévoit déjà les suites de la mobilisation pour l’automne, on se sera aux candidat-e-s aux élections municipales de nous convaincre qu’ils et elles ont de vrais ambitions en matière de lutte au GES , » poursuit-elle. « On est d’ailleurs vraiment déçu que le Maire Marchand n’ait pas décidé de faciliter la mobilisation en rendant le transport en commun gratuit pour la journée, » conclut la porte-parole.
Un message, un commentaire ?