Dans la foule plutôt hétéroclite, des travailleurs et des travailleuses des mines scandaient les slogans pour le logement social ou les coupures à la sécurité du revenu, avant de se faire rappeler à l’ordre par leurs collègues. D’autres avouaient qu’ils n’avaient pas le choix d’être là, par crainte de sanctions. Pire, plusieurs craignaient de perdre leurs emplois, leurs maisons, si la méchante Pauline haussait les redevances…
Doit-on s’étonner que l’industrie minière, qui se sert en boulimique dans le bar ouvert des ressources naturelles du Québec depuis cent ans, ait déployé son l’arsenal de propagande afin de ne pas assumer sa juste part ?
En effet, on assiste en ce moment à une campagne de communication malhonnête basée sur la peur et la manipulation. En tout mépris, cette industrie ose même utiliser ses travailleurs et travailleuses, qui depuis cent ans donnent leurs sueurs, leur santé et leur vie aux profits de la compagny. Il y a-t-il un ou une employéE des mines non-syndiquéEs qui peut s’avouer en faveur de la hausse des redevances sans peur d’être congédié ? La répartition de la richesse sert pourtant nos services publics d’éducation, de santé, de sécurité sociale qui bénéficient à toutes et à tous. Devrions-nous encore laisser des privilèges indus à une industrie qui a laissé aux contribuables une facture de 1,19 milliards pour la restauration des dépotoirs miniers. Rappelons que les minières n’ont versé que 334 millions de dollars à l’état en 2011-2012 sur une valeur brute de 9 milliards de dollars de richesse collective.
Nous sommes pour l’exploitation minière responsable.
Nous voulons seulement qu’il nous reste quelque chose suite au passage du grand cirque.
L’auteur est du Regroupement d’éducation populaire de l’Abitibi-Témiscamingue.