Édition du 16 avril 2024

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Négociations du secteur public

Le personnel de l'éducation du Bas-Saint-Laurent souligne la fin des conventions collectives (CSQ)

RIVIÈRE-DU-LOUP, QC, le 30 mars 2015 - Plus d’une centaine de membres du réseau de l’éducation de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont rendu visite, lundi, au ministre délégué aux Transports et responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amour.

La délégation était composée de membres du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP), du Syndicat des professionnelles et professionnels de commissions scolaires du Grand-Portage (SPGP) et du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Rivière-du-Loup (SEECRDL).

Les manifestantes et manifestants se sont rendus au bureau de M. D’Amour en brandissant des banderoles et des pancartes. Une immense école a aussi été assemblée spécialement pour l’occasion. Les syndiqués du réseau de l’éducation souhaitaient ainsi rappeler au gouvernement du Québec qu’ils tiennent l’école à bout de bras depuis des années et que leurs conventions collectives nationales prennent fin le 31 mars.

« Le personnel enseignant est en colère. En plus des compressions majeures qui font mal au réseau, les offres méprisantes du gouvernement ont mobilisé les troupes, et les enseignantes et enseignants de la région ont l’intention de défendre leurs conditions de travail, qui sont par ailleurs les conditions d’apprentissage des élèves. Trop d’enseignants sont épuisés. Ce n’est certainement pas en augmentant de huit heures par semaine la tâche assignée par la direction, en augmentant le nombre d’élèves par classe et en diminuant les services aux élèves les plus vulnérables qu’on améliorera la situation ! Ce n’est pas acceptable ! », a expliqué Nancy Bérubé, présidente du SEGP.

« Dans les dernières années, une vingtaine de professionnelles et professionnels ont changé de corps d’emploi ou ont quitté les commissions scolaires du Fleuve‑et-des-Lacs et Kamouraska-Rivière-du-Loup à cause des conditions de travail qui se détériorent sans cesse », a affirmé Johanne Gingras, présidente du SPGP. Quel professionnel voudrait travailler dans huit écoles, que son auto soit son bureau, avec une tâche de plus en plus lourde parce que les besoins grandissent et que les ressources n’augmentent pas, tout ça pour un salaire bien moins élevé qu’au privé ? », a-t-elle ajouté.

 « Le gouvernement du Parti libéral coupe présentement de façon éhontée dans les services publics, tout en gardant la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour offrir des cadeaux au Conseil du patronat qui, lui, n’a pas à faire sa "juste part". Les cégeps paient la note de cette vision purement idéologique, alors que leur rôle est en outre de qualifier la main-d’œuvre de demain. Les enseignantes et enseignants du Cégep de Rivière-du-Loup demandent à ce que le gouvernement réinvestisse dans les cégeps, afin de les doter des ressources nécessaires à l’accomplissement de leur mission. Le Québec doit avoir de plus grandes ambitions pour son système scolaire », a affirmé Frédéric Bérubé, représentant du personnel enseignant membre du SEECRDL.

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