« Dominique Anglade a fait partie du gouvernement libéral qui a amputé le budget de la santé publique et coupé des dizaines de postes il y a 5 ans. Aujourd’hui, son parti est le seul à avoir bloqué une motion solidaire visant à redresser la situation. Je comprends Mme Anglade d’être gênée par le bilan libéral, mais son orgueil ne devrait pas nous empêcher de travailler ensemble pour aplatir la courbe. La cheffe libérale doit des explications aux Québécoises et aux Québécois », affirme Manon Massé.
La motion suivante, bloquée par le PLQ, a recueilli l’appui de la CAQ et du PQ :
« Que l’Assemblée nationale reconnaisse qu’un dépistage massif et efficace est l’un des meilleurs remparts contre la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 ;
Qu’elle reconnaisse que les coupures importantes du précédent gouvernement dans la santé publique québécoise a affaibli celle-ci ;
Qu’elle prenne acte du fait que malgré les annonces du mois d’août, des postes demeurent à combler dans certaines directions régionales de santé publique, ce qui contribue aux délais indésirables observés dans le traçage des contacts ;
Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement du Québec de poursuivre ses efforts d’embauches massives au sein des directions régionales de santé publique afin d’augmenter rapidement le personnel consacré aux enquêtes épidémiologiques et raccourcir les délais dans le traçage des contacts. »
Dubé n’arrive pas à chiffrer les effectifs
Selon La Presse, malgré l’annonce d’un investissement de 106 millions de $ au mois d’août, la région de Montréal ne disposait, la semaine dernière, que de 30 professionnels affectés au traçage des contacts, une situation qui oblige la santé publique montréalaise à former rapidement des effectifs supplémentaires.
Questionné par le solidaire Sol Zanetti, le ministre de la Santé, Christian Dubé, n’a pas été capable de chiffrer le nombre de professionnels affectés au traçage des contacts à l’échelle du Québec.
« À 3 enquêtes par jour, les professionnels qui sont en poste ont déjà de la misère à fournir à la tâche. Alors que les cas ne cessent de grimper, le ministre de la Santé ne dispose même pas d’un portrait clair de ses effectifs ! Ce n’est pas rassurant que les médias nous donnent des meilleures réponses que Christian Dubé lui-même. Ils avaient promis d’être prêts à la deuxième vague. Sont-ils encore en train de construire l’avion en plein vol ? » demande M. Zanetti.
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