« Nous ne resterons pas les bras croisés à rien faire alors que DHL met nos membres en lock-out et menace d’avoir recours à des briseurs de grève dans une tentative de faire pression sur nos membres pour qu’ils acceptent des concessions. Nos membres méritent le respect et un contrat de travail juste », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor.
« Nous nous attendons à ce que DHL respecte la loi qui a été adoptée par le Parlement de façon unanime et qui entrera pleinement en vigueur plus tard au cours du mois, une loi qui interdit le recours à des travailleuses et travailleurs de remplacement dans le cadre d’un conflit de travail légal. Il est absolument inacceptable que cet employeur croie pouvoir’ bafouer le droit de nos membres à la négociation collective libre et juste en ayant recours à des briseurs de grève. », a ajouté Mme Payne.
L’employeur persiste à exiger plusieurs concessions, notamment un changement du système de rémunération des chauffeuses et chauffeurs qui entraînerait une perte de revenus, ainsi que l’obligation pour ces travailleuses et travailleurs de parcourir 100 km pour obtenir leur trajet ou récupérer leur marchandise sans aucune rémunération. L’entreprise demande également l’ajout de libellés qui lui permettraient de refuser les mesures d’accommodation et de licencier des employées et employés, en plus de proposer une réduction de la garantie quotidienne des chauffeuses et chauffeurs. L’employeur a aussi redéfini ses trajets de ramassage partout au pays, tout en diminuant la rémunération pour les propriétaires-exploitants.
Quelques heures avant l’échéance, l’employeur a également ajouté plusieurs nouvelles propositions et concessions.
Les priorités de négociation d’Unifor portent sur l’amélioration des conditions de travail, notamment l’accès à des toilettes propres et sécuritaires, des salaires équitables, la résolution des problèmes de surveillance et d’automatisation, ainsi que la manifestation de reconnaissance et de respect envers les travailleuses et travailleurs.
L’entreprise a déposé un avis signifiant son intention de mettre les travailleuses et travailleurs en lock-out le 4 juin, soit quatre jours avant l’échéance fixée pour conclure une entente.
« En imposant un lock-out, DHL opte pour la confrontation au détriment de la négociation », a déclaré le directeur québécois d’Unifor Daniel Cloutier.
« Il s’agit d’une grave décision qui prive les travailleuses et travailleurs dévoués de leur gagne-pain. Mais soyons clairs : nos membres ne se laisseront pas intimider. Ils sont unis, solidaires et déterminés à obtenir le respect et les conditions de travail qu’ils méritent. », a ajouté M. Cloutier.
Le mois dernier, les membres d’Unifor à DHL ont voté à 97 % en faveur d’une grève si cela devenait nécessaire.
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