« La période des fêtes est toujours un moment difficile pour nos groupes en conflit de travail. Et il faut dire que c’est un conflit assez spécial. Cette semaine, les événements se sont bousculés à vive allure. Mais ce qui comptait pour moi aujourd’hui, c’est de témoigner notre soutien et notre solidarité », explique John Caluori, adjoint au directeur québécois d’Unifor.
Mentionnons d’abord un jugement du Tribunal administratif du travail (TAT) rendu lundi dernier qui a conclu que l’employeur Gate Gourmet recourait aux services de quatre briseurs de grève pour faire le travail de ses lock-outés en contravention au Code du travail.
La même journée, le syndicat Unifor tenait une manifestation de soutien pour deux de ses groupes en lock-out (Shell Canada et Gate Gourmet) et pour marquer le lancement d’une campagne de riposte contre les employeurs qui profitent de la Covid-19 pour attaquer les droits des travailleuses et travailleurs. Voir le communiqué de presse paru pour plus de détails.
Historique du conflit chez Gate Gourmet
Les négociations entamées en juillet ont été depuis le début très difficiles alors que l’employeur avait en effet une série de demandes de concessions importantes, dont un gel salarial de cinq ans. Gate Gourmet a présenté pas moins de 145 demandes de concession alors que de son côté, le syndicat, conscient de la situation actuelle précaire, n’en avait présenté aucune.
Gate Gourmet est un fournisseur de plats de nourriture pour les compagnies aériennes. L’usine de Dorval a mis à pied des centaines de membres d’Unifor au cours des dernières années en raison de la perte de contrats et plus récemment de la Covid-19. Seule une vingtaine d’employés étaient toujours actifs au moment du lock-out dont la plupart ont plus de 30 ans d’ancienneté.
Un piquet de grève a été installé face à l’usine au 1185 rue Rodolphe Pagé, Dorval.
Des photos de la marche sont disponibles.
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