« Je croyais qu’il n’y avait personne qui était au-dessus de la loi, surtout pas le gouvernement. Quand ça ne fait pas son affaire, soit il bâillonne, soit il utilise une loi spéciale. Il faut le faire ! Écrire un projet de loi pour permettre à une entreprise privée de se soustraire au BAPE. Pensez-vous qu’un petit entrepreneur aurait eu droit à un passe-droit pour contourner la réglementation ? Apparemment, il y a des gens qui ont le bras long au Québec », indique Mme Massé.
Les député.es de Québec solidaire ne donneront pas leur consentement pour que le projet de loi soit traité plus rapidement. « Il est évident que le gouvernement veut que le projet de loi soit voté avant que les audiences devant le tribunal contre Ciment McGinnis commencent. Je peux lui assurer qu’il va encore une fois nous trouver sur son chemin. Il n’est pas question que Québec solidaire facilite l’adoption de ce projet de loi qui rendrait caducs les processus judiciaires. C’est un déni de justice », ajoute-t-elle.
Québec solidaire demande au gouvernement de réaffirmer son engagement envers le BAPE et de reconnaître sa légitimité. « Est-ce que le Premier ministre respecte le BAPE ? À quoi bon l’existence du BAPE devant un gouvernement qui utilise les lois à sa guise ? Il est temps de remettre les processus environnementaux qui protègent le Québec en haut de la liste de priorités », conclut-elle.
