« Nous l’avions dit dès l’année dernière qu’il n’y
arriverait pas. De
toute évidence, le ministre des Finances n’a pas appris de ses erreurs.
Il continue de refuser d’aller chercher de nouveaux revenus et ne base
sa stratégie que sur un régime d’austérité qui déstructure
les services
publics et plombe l’économie », déplore François David,
porte-parole de
Québec solidaire.
La députée de Gouin invite le ministre à considérer des sources de
revenus qui épargneraient la classe moyenne et les plus pauvres,
notamment la taxe sur le capital des entreprises financières et les
crédits d’impôt qui avantagent les personnes à hauts revenus qui
réalisent l’essentiel des gains de capital et des gains en dividendes.
« Un budget équilibré est un objectif légitime, mais on n’y
arrivera
jamais si on ne va pas chercher de nouveaux revenus ailleurs que dans
les poches des gens ordinaires. Avec le plan Marceau, je crains que
tout ce qui attend les Québécois et les Québécoises, ce soit une
nouvelle vague de compressions. Repousser l’atteinte de l’équilibre
budgétaire de deux ans est une décision sensée, mais il devra avoir
l’audace de revoir ses orientations budgétaires et économiques »,
souligne Mme David.
En plus de limiter la hausse des dépenses de programme à 2 % par
année
pendant trois années, le ministre annonce des compressions successives
de 400 millions et 600 millions.
« Qui croira les ministres qui feront des annonces qui impliquent des
coûts supplémentaires, comme celle de l’assurance autonomie ? Quelle
marge de manœuvre reste-t-il pour les prochaines négociations du
secteur public ? » demande-t-elle.
Par ailleurs, Québec solidaire réitère l’urgence de lancer de vastes
chantiers qui stimuleraient des secteurs économiques fondamentaux : le
transport en commun, le logement social, une accélération des
programmes d’efficacité énergétique ainsi que l’économie sociale.
SOURCE :
Aile parlementaire de Québec solidaire