Je me présente, je suis Ginette Lewis, responsable du comité des femmes de la Capitale Nationale. Québec Solidaire compte dans sa région de la capitale nationale une belle brochette de féministes qui travaillent ensemble.
Je me dois donc de vous les faire connaître :
Danielle Adam
Isabelle Boily
Marie Dionne
Marie Céline Domingue
Lucie Gosselin
Mélissa Lasnier
Blanche Paradis
Françoise Roinsol
Marie France Roy
Françoise Sorieul
Monique Voisine
Cecilia Valdebenito
plus un réseau de femmes sympathisantes qui suivent nos réflexions.
Nous avons aussi la chance d’avoir quatre femmes de Québec à la Commission nationale des femmes de QS
Lucie Gosselin responsable de la recherche
Blanche Paradis responsable du réseautage
Monique Voisine représentante de la Capitale nationale
et Marie Céline Domingue responsable de la commission et surtout notre héroïne pour toute l’énergie qu’elle dégage.
Le thème cette année du 8 mars c’est : l’égalité sans limites.
Mais qu’est-ce que ça veut dire dans un contexte politique mondial ?
– où les États-Unis élisent un président misogyne, vulgaire, climatosceptique et anti-média
– où ce gouvernement s’affiche anti-avortement et renforce les campagnes provie ailleurs dans le monde dont la Pologne
– où l’Europe connaît une montée de l’extrême droite et de l’islamophobie spécialement en France
– où des personnes migrantes dont la composante femmes et enfants est importante sont jugées terroristes alors qu’en fait elles fuient la guerre
– où les femmes sont victimes d’abus, de harcèlement, de viols et de meurtres (Ciudad Juarez a fait des petits) à tel point qu’en Amérique latine elles se mobilisent en refusant qu’une nouvelle femme soit tuée : pas une de plus crient-elles.
– où la pauvreté continue ses ravages partout dans le monde. Des famines sont en cours en Afrique. Les images de ces désastres montrent toujours les femmes et les enfants. Ce sont elles qui les vivent qui voient leurs enfants mourir.
– où les désastres naturels aussi vont se multiplier causés par une nature que les industries et particulièrement les minières, en mal de profit, ne respectent pas. Femmes et enfants en sont les premières victimes et en cas de survie replongent encore plus dans la misère extrême. Haïti ça vous dit quelque chose ?
– où la militarisation partout dans le monde s’accompagne de prostitution, pornographie et torture. Suivez les péripéties de Duterte aux Philippines
Tout cela est le côté sombre du capitalisme et du patriarcat. Mais tout cela n’est pas une fatalité.
Cette noirceur doit se briser pour protéger la terre mère et la nature, pour laisser une meilleure vie à nos enfants, pour mieux vivre et pour donner à nos filles ce que nos mères et nos grands mères ont essayé de nous donner : l’égalité sans limites..
Ça veut dire que les femmes d’ici et d’ailleurs doivent résister, se battre et unir leurs luttes.
ICI
– les femmes autochtones ont parlé
– les jeunes étudiantes de Laval ont manifesté
– les transsexuelles et les personnes intersexes commencent à voir leur réalité sortir du placard
– les travailleuses du secteur public n’ont pas gagné devant le gouvernement Couillard mais elles ont remporté l’appui de la population sur leur piquets de grève
– les personnes sur l’aide sociale se mobilisent contre la loi 70 et tout le communautaire, majoritairement des femmes, lutte avec acharnement pour leur reconnaissance et l’indexation de leurs subventions.
– la revendication du 15 $ l’heure est de plus en plus reconnue comme le minimum pour vivre alors que les travailleurs au salaire minimum sont majoritairement des femmes, sont en fait des travailleuses
– les citoyennes se mobilisent contre les pipelines, le gaz de schiste, la destruction de la terre mère
Ici nous menons nos luttes.
Ailleurs aussi. En cette journée du 8 mars, des milliers de femmes font grèves contre la pauvreté et surtout contre les violences faites aux femmes. Nous sommes avec elles de tout coeur.
C’est dans cet esprit de résistance que nous débutons ce cabaret.
Bonne soirée.