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Syndicalisme

Musée d'art contemporain de Montréal - Le personnel professionnel en grève pour quatre jours (SPGQ)

QUÉBEC, le 12 nov. 2019 - Excédés par l’attitude du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), les professionnels du Musée d’art contemporain de Montréal (MACM) — membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) — seront en grève du 19 au 22 novembre inclusivement. Ils manifesteront devant les bureaux de l’institution afin de dénoncer des augmentations faméliques, la précarité et l’absence de sécurité d’emploi.

« Le SCT a eu le culot de réduire ses offres en plus de reporter continuellement les discussions, dénonce Adi Jakupović, secrétaire du SPGQ et responsable de la culture. Nos membres ont le sentiment de ne pas être pris au sérieux par l’employeur. Ils en ont assez d’être traités comme des professionnels de second ordre ! »

En maintenant une position ferme envers les professionnelles du MACM, le SPGQ juge que le SCT fait preuve de mépris envers les musées d’État et les employés qui y travaillent. « L’apport des professionnels aux institutions culturelles est souvent invisible, mais il ne mérite pas moins une reconnaissance adéquate, à la hauteur de leurs responsabilités de gardien de la culture », ajoute le secrétaire du SPGQ.

Sans contrat de travail depuis 2015, la trentaine d’employés du MACM en a plus qu’assez des augmentations faméliques, de la précarité et de l’absence de sécurité d’emploi. Le SPGQ estime inconcevable que ses membres du MACM — dont plus de 50 % sont des occasionnels — doivent composer avec des caricatures d’augmentation salariale de 5,25 % sur cinq ans, tandis qu’ils accusent un retard salarial important par rapport aux autres professionnels des musées du Québec, une situation irrespectueuse et inacceptable.

Encore une fois, les corps d’emploi majoritairement féminins sont pénalisés. Bien que les professionnelles soient victimes de discrimination systémique et représentent 80 % de l’effectif du MACM, le gouvernement appuie sur l’accélérateur de l’injustice plutôt que de tout mettre en œuvre pour assurer aux femmes une véritable équité. Si la conseillère en communications occupait le même poste chez Hydro-Québec, par exemple, elle gagnerait 20 000 $ de plus par an en moyenne, illustre M. Jakupović. C’est totalement inacceptable ! »

L’employeur doit reconnaître que la culture est une plus-value pour la société, tant pour les retombées économiques que l’enrichissement collectif qu’elle procure. Les salaires et les conditions de travail devraient donc en refléter l’importance, selon le syndicat.

Le MACM est le plus important musée du genre au Canada, ayant le mandat à la fois d’acquérir, de conserver, de présenter, de mettre en contexte et de promouvoir l’art réalisé par des artistes encore actifs ici au Québec et à l’international. Il remplit cette mission notamment grâce au travail de ses professionnels et professionnelles.

Rappelons que le 3 octobre, les professionnels du MACM se sont prononcés à l’unanimité pour un mandat de grève de dix jours qu’ils exerceront au moment jugé opportun. Les syndiqués ont exercé une première journée de grève le 30 octobre dernier.

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