« L’offre était clairement inacceptable. On ne propose rien de plus que les normes du travail au chapitre des vacances et congés. Il n’y a rien non plus au sujet d’un régime d’assurance ou de retraite », explique le représentant syndical Claude Lévesque. En cas de désaccord lors de la négociation d’une première convention après la syndicalisation, le ministre du Travail peut nommer un arbitre, qui ultimement peut imposer un premier contrat aux parties.
Coupable de négociation de mauvaise foi
L’entreprise Maintenance Blanchette du groupe MBI, qui avouait à nos membres prendre des moyens détournés pour empêcher la syndicalisation avec les Métallos, s’est fait taper sur les doigts par la Commission des relations du travail. En effet, cette dernière a reconnu l’entreprise coupable de négociation de mauvaise foi le 5 mars dernier.
Lors d’une rencontre avec des travailleurs, le directeur, Luc Blanchette, a expliqué ouvertement sa « stratégie » pour éviter la syndicalisation en faisant traîner les négociations. Ce faisant, si le délai d’un an après la syndicalisation expirait sans qu’un contrat de travail ne soit conclu, s’ouvrait alors une période où les syndiqués pouvaient soit changer d’allégeance syndicale, créer un syndicat « de boutique » de mèche avec l’employeur ou tout simplement renoncer à la syndicalisation.
Mais voilà, l’employeur a été enregistré alors qu’il dévoilait sa stratégie antisyndicale.
« On essaie d’étirer ça jusqu’à ce que ça fasse un an que c’est syndiqué. Si après un an, il n’y a pas de convention signée, il y a une période de maraudage. […] C’est un classique. On étire ça jusqu’à un an et après on espère que les gars vont signer une carte soit pour changer de syndicat ou faire un syndicat de boutique », affirmait-il sur l’enregistrement.