« Nous avons toujours indiqué au gouvernement que nous souhaitions des ententes négociées à l’ensemble de nos tables de négociation, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Mais devant la lenteur des travaux et le manque de sensibilité face aux problèmes que nous avons soulevés et aux solutions que nous souhaitons apporter, nous n’avons d’autre choix que d’augmenter nos moyens de pression. »
Déjà, plus de 60 % des syndicats du secteur public affiliés à la CSN se sont prononcés pour la grève. « Les assemblées sont bondées et les gens votent à plus de 85 % pour la grève, indique Francine Lévesque. Que ce soit dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux ou des organismes gouvernementaux, le mécontentement est généralisé. Les travailleuses et les travailleurs du secteur public n’ont toujours pas digéré le mépris des offres salariales du gouvernement et sa volonté de sabrer leur régime de retraite. »
« Le gouvernement libéral ne peut ignorer plus longtemps le mouvement de mobilisation qui prend forme parmi les salarié-es du secteur public. Le message envoyé au gouvernement est clair : il doit donner à ses négociateurs la marge de manœuvre nécessaire afin que nous puissions en arriver à un règlement négocié. »
Avant d’avoir recours à la grève, les syndicats du secteur public de la CSN entendent mettre tous les moyens en œuvre afin de faire entendre raison au gouvernement. C’est ainsi qu’ils prendront part massivement à la marche du Front commun dans les rues de Montréal, le 3 octobre prochain.