Édition du 26 mars 2024

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Femmes autochtones

Pensionnats autochtones : des atrocités qui nous font replonger dans la souffrance

Kahnawake, 28 juin 2021 — Les écoles résidentielles, communément appelées pensionnats autochtones, étaient des établissements consacrés à l’enseignement public pour les Autochtones du Canada. Il s’agissait d’institutions destinées à scolariser, évangéliser, assimiler et interner les enfants autochtones contre leur gré.

Ce souvenir douloureux ne cesse de faire surface et de rouvrir des plaies depuis la découverte des 215 corps d’enfants autochtones retrouvés le mois dernier à Kamloops, en Colombie-Britannique.La découverte de ces corps, qui étaient connus pour les Premières Nations et les Inuit, entraînent l’imputabilité des gouvernements. Enfin, les gouvernements se trouvent dans une situation où ils sont forcés de réagir et d’entreprendre des actions en ce sens. Femmes autochtones du Québec (ci-après FAQ) n’est cependant guère surprise de constater que des événements tragiques doivent arriver pour que les pouvoirs publics ouvrent enfin les yeux et entament des démarches vers la réconciliation entre le Canada et les Autochtones.

Présentement, 1 323 corps d’enfants autochtones ont été trouvés dans les diverses provinces du Canada, mais nous savons pertinemment que ce nombre augmentera considérablement à la suite d’autres fouilles sur les autres terrains d’anciens pensionnats.

Les gouvernements provinciaux et fédéraux se doivent d’agir rapidement, conséquemment et d’émettre un plan d’action adéquat, en participation avec les organismes autochtones expert.e.s. Les familles et les communautés
doivent obtenir la vérité afin que leur processus de guérison puisse débuter.
« Allons-nous un jour enfin être reconnus comme de vrais êtres humains dont les vies en valent autant que toutes les autres ? Y aura-t-il enfin une égalité des droits fondamentaux entre Autochtones et Allochtones ? Pour moi, nous sommes encore loin de la réconciliation. Tant qu’il n’y aura pas de réparation, il n’y aura pas de
réconciliation, » affirme Viviane Michel, présidente de FAQ.

FAQ tient également à souligner son aberration quant au refus du pape de présenter des excuses aux communautés autochtones au nom de l’Église. Il ne s’agit pas de prendre le blâme de manière personnelle, il s’agit de reconnaître que beaucoup d’atrocités perpétrées envers les peuples des Premières Nations ont été commandées par les décisions de l’Église. Il est nécessaire de reconnaître que les Autochtones doivent être traités de manière équitable et dans le respect de leurs droits fondamentaux. Aller de l’avant, est avant tout le fait de reconnaître ses torts et demander pardon : c’est la première étape du processus de réconciliation. Notre organisation demande formellement à l’Église et aux gouvernements de prendre leurs responsabilités et de reconnaître leurs torts, pour le mieux-être de nos femmes, filles et communautés autochtones.

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