« Le gouvernement prétend mieux planifier, mais il ne règle rien au fond. En refusant de s’attaquer à la question des permis fermés, il laisse perdurer un système qui rend des personnes entièrement dépendantes de leur employeur. En abolissant le PEQ et en fermant la porte à une voie claire vers la résidence permanente, il condamne des milliers de travailleuses, de travailleurs et d’étudiantes et étudiants intégrés à vivre dans l’incertitude. Ce n’est pas digne d’un Québec qui se veut accueillant et juste », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« C’est une grave erreur. On prive le Québec de personnes qui ont déjà fait leurs preuves, qui parlent français et qui contribuent activement à la société. Plutôt que de leur offrir une voie claire vers la résidence permanente, on leur impose une incertitude arbitraire liée à des besoins économiques prioritaires. Ce n’est pas une vision humaine ni une vision d’avenir », poursuit Denis Bolduc.
« Exiger des travailleuses et travailleurs migrants temporaires qu’ils acquièrent le français en trois ans pour renouveler leur permis, sans offrir les ressources nécessaires ni impliquer les employeurs, c’est faire porter sur des personnes précaires une responsabilité collective. L’apprentissage du français doit se faire sur les lieux et durant les heures de travail, avec l’appui des entreprises et de l’État : c’est la seule façon de garantir une francisation viable et durable », ajoute Denis Bolduc.
« On ne peut pas prétendre défendre la langue française tout en maintenant en précarité celles et ceux qui travaillent, qui s’enracinent et qui veulent vivre ici et qui ont fait l’effort d’apprendre le français », conclut Denis Bolduc.


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