Pourquoi maintenant ?

Compressions budgétaires accumulées et continues dans les cégeps et les universités, réformes proposées par le rapport Demers s’attaquant à la mission même de l’éducation, déterioration des conditions de travail permettant une qualité de l’éducation, les attaques faites au système d’éducation sont multiples. Depuis 1996, elles sont justifiées par un discours d’austérité qui nous est maintenant familier. Ainsi, les choix des gouvernements ont été justifiés par une nécessité d’atteindre le « déficit zéro », et ce, à tout prix. Pourtant, depuis deux ans déjà, la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics met de l’avant des mesures fiscales qui permettraient de financer non seulement le secteur d’éducation, mais l’ensemble des services publics. En effet, grâce aux 18 solutions proposées, l’État pourrait aller chercher plus de 10 milliards de dollars en revenus supplémentaires.

Malgré tout, cette dernière année scolaire 2014-2015, les mesures d’austérité se sont multipliées à un rythme sans précédent et s’attaquent à tous les secteurs confondus. Le cadre budgétaire imposé affecte également les négociations actuelles entre les employé-e-s du secteur public et du secteur parapublic. Sur les tables de négociations, les offres patronales n’ont été que méprisantes, et le gouvernement n’a pas hésité à outrepasser les droits syndicaux. Plus que jamais, le recul social se fait sentir et nous – étudiantes et étudiants ainsi que travailleuses et travailleurs – sommes parmi les principales et les principaux affecté-e-s.

C’est pourquoi qu’il est maintenant urgent d’établir un réel dialogue entre nous. Plus nous sommes isolé-e-s, plus le gouvernement libéral a la capacité de diviser pour mieux régner. Devant l’ampleur de la situation, seul un mouvement fort et solidaire réussira à avoir un impact. C’est pour toutes ces raisons, nous devons réfléchir à une façon de construire un rapport de force commun pour contrer la tendance actuelle. C’est le but du RSÉ.

Lors du RSÉ, il sera donc possible de faire le point sur la situation actuelle, de définir ce qui est à venir et de poser les bases de la collaboration entre les différentes organisations présentes. L’objectif principal sera alors de déterminer des revendications communes et un plan d’action commun qui conviendra aux organisations présentes. Celles-ci pourront par la suite se consulter en assemblée générale au sujet des résolutions adoptées lors du RSÉ.

Objectif

Les syndicats locaux en éducation et les associations locales, peu importe leur affiliation nationale, sont invité-e-s à prendre parole. De plus, les comités de mobilisation locaux sont également invités, étant donné qu’ils jouent un rôle important dans la lutte contre l’austérité sur leurs campus. Pour des raisons logistiques, les délégations sont limitées à trois personnes par syndicat, association ou comité de mobilisation.

Qui peut participer ?

Fin de semaine du 26 et 27 septembre 2015
Au Centre Lajeunesse
7378 Rue Lajeunesse, Montréal