« Pour moi, il n’y a rien de neuf, seulement un PDG d’entreprise prêt à tout pour parvenir à ses fins. Si le Parti Québécois et la Coalition avenir Québec veulent tenir les rôles de cheerleaders de l’industrie pétrolière, c’est leur affaire, mais Québec solidaire ne jouera pas le jeu de Pétrolia. La cause est entendue : la population ne veut pas de ce projet d’exploration et d’exploitation dangereux et non rentable », estime Mme Massé.

Si le potentiel économique d’Anticosti était réel, des joueurs majeurs y seraient déjà. « Il y a une raison pour laquelle ce sont des entreprises juniors qui veulent explorer l’Île d’Anticosti et non des compagnies comme Shell, BP ou Exxon. Si on écoute le PQ et la CAQ, les seuls qui feront de l’argent avec ce projet, ce sont les dirigeants de Pétrolia. Leur argent ne viendra pas du pétrole, mais des contribuables ! », poursuit la députée.

Mme Massé déplore par ailleurs l’arrogance dont a fait preuve le PDG de la pétrolière, Alexandre Gagnon : « Si j’ai bien entendu, un des joyaux de notre territoire pourrait se retrouver entre les mains d’une entreprise qui juge qu’un certificat d’autorisation ce n’est qu’une formalité ! On parle ici de littéralement faire exploser le sous-sol de l’Île d’Anticosti. Je ne sais pas s’il se souvient du vaste débat sur les gaz de schistes, mais la fracturation, c’est loin d’être banal ».

Pour Québec solidaire, M. Gagnon a raison sur un seul point : il faut mettre un terme à l’incertitude. « Le premier ministre peut le faire en empêchant les forages prévus cet été. Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec tentent de faire peur aux Québécoises et au Québécois avec des pénalités astronomiques, alors qu’ils n’ont aucun chiffre en main. Que le gouvernement ouvre les livres, on saura où on s’en va », conclut Mme Massé.