Un retard salarial toujours présent
Selon son rapport Rémunération des salariés — État et évolution comparés dévoilé aujourd’hui, le personnel professionnel subit toujours un retard salarial de 8,2 % par rapport au secteur privé et de 13,9 % comparativement au secteur « autre public » (universités, entreprises publiques, administrations fédérale et municipale). « Si on considère les avantages sociaux, la rémunération globale du personnel professionnel de l’État dépasse à peine celle du secteur privé et demeure inférieure de 11,7 % par rapport au secteur « autre public », signale Guillaume Bouvrette, président du SPGQ. Cette idée selon laquelle les employées et employés de l’État sont gras dur, c’est un mythe ! Si le gouvernement veut attirer et retenir les meilleurs talents, il a du travail à faire. »
Télétravail : un rare avantage en péril
Comme si ce n’était pas assez, le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) souhaite réduire la possibilité de faire du télétravail à deux jours par semaine au lieu de trois. « J’invite le SCT à regarder ce rapport attentivement et à se demander s’il est vraiment avisé de retirer l’un des derniers avantages concurrentiels offerts à son personnel professionnel, d’autant plus que le télétravail lui permet d’économiser en location d’espaces de bureau, souligne M. Bouvrette. Selon le ministre des Infrastructures, Benoît Charrette, l’optimisation des espaces de bureau permettra au gouvernement de faire des économies annuelles récurrentes de près de 100 M$. Mais ces projections ont été réalisées en fonction d’une présence obligatoire de deux jours au bureau, pas trois. »
Climat de travail toxique
Et c’est sans compter le climat de travail devenu hautement anxiogène en raison de l’austérité, du gel d’embauche et des nombreuses abolitions de postes. « Certains prétendent que la présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau, fait tout pour pousser le personnel à démissionner, même si cela a des conséquences sur les services à la population. Ce serait malheureux qu’elle leur donne raison. Le gouvernement devrait s’efforcer de développer son expertise interne pour éviter d’avoir recours à des consultants coûteux », estime M. Bouvrette.


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