« Même si le projet de loi du ministre Jean-François Roberge prévoit que les éducatrices déjà en poste qui portent un signe religieux bénéficieront d’un droit acquis, on ferme la profession à des milliers de femmes qui portent le voile. Parce que soyons francs, ce sont les femmes voilées qui sont visées par le projet de loi, déplore Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ. Ces femmes ne font pas de prosélytisme auprès d’enfants de 6 mois à 5 ans, elles les éduquent et proposent un projet pédagogique. Elles le font bien et sont appréciées par les parents. »
Rappelons que le gouvernement de la CAQ a diminué le ratio de deux éducatrices qualifiées sur trois en CPE à une seule sur deux. Avec son projet de loi, la CAQ prive le réseau des CPE et les garderies subventionnées de potentielles éducatrices qualifiées. « Si on avait eu une telle loi il y a 30 ans, je n’aurais pas pu connaitre une carrière auprès des enfants. Je ne peux pas comprendre qu’une jeune femme qui, comme moi, porte le voile, n’ait pas les mêmes opportunités aujourd’hui, que celles que j’ai pu avoir à mon arrivée dans ma société d’accueil », regrette Karima Handis, présidente de la division des services à la petite enfance du SQEES-FTQ.
« Le gouvernement de la CAQ s’attaque encore une fois aux droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs. On le voit avec le projet de constitution, la volonté de faire taire les médecins et de bâillonner les syndicats, ce gouvernement est liberticide. Le Barreau du Québec, la Commission des droits de la personne et de la jeunesse de même que l’Association des évêques catholiques dénoncent les entorses aux droits et libertés de la population québécoise de la part du gouvernement de la CAQ. Il est temps de changer ce gouvernement », conclut Sylvie Nelson.


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