« L’unanimité des partis à l’Assemblée nationale reflète le consensus social qui existe au Québec face à l’injustice fiscale. Le gouvernement libéral a aujourd’hui tous les outils nécessaires pour comprendre le phénomène de l’évasion fiscale et lutter efficacement contre les paradis fiscaux. Le gouvernement a en main 38 solutions concrètes pour colmater la brèche et plusieurs d’entre elles peuvent être mises en œuvre rapidement », a indiqué le député de Mercier, Amir Khadir, porte-parole de Québec solidaire en matière de fiscalité.
« En cette semaine mondiale d’action contre les paradis fiscaux, je tiens à saluer l’ensemble des groupes qui se mobilisent depuis des années pour lutter contre cette grave menace à nos services publics. La classe politique est encore une fois en retard sur les mobilisations citoyennes, espérons que le gouvernement libéral sera à la hauteur et ne pliera pas face aux puissants lobbys du monde de la finances, des firmes d’avocats et des multinationales », presse M. Khadir.
Pour le solidaire, le point tournant de cette commission parlementaire fut la comparution des firmes de fiscalistes et les banques qui jouent un rôle central dans l’évasion et l’évitement fiscal.
« En se faisant tirer l’oreille pour se présenter en commission, les firmes de fiscalistes et les banques ont avoué leur culpabilité dans ce système de transferts massifs de profits à l’étranger. Sans la complicité des banques et sans l’expertise de firmes comme KPMG, aucune évasion fiscale ne serait possible. Ces compagnies ont osé venir en commission parlementaire pour nier l’existence du phénomène des paradis fiscaux et ont pris les élus pour des idiots. Le niveau de tolérance de la population diminue face aux aberrations des plus nantis et aux abus des multinationales qui méprisent les peuples » déplore M. Khadir.
Québec solidaire maintiendra la pression sur le gouvernement libéral pour qu’il mette rapidement en œuvre les recommandations du rapport, notamment en privant les entreprises reconnues coupables de recevoir toute forme de subvention, en faisant le ménage parmi les fournisseurs de l’État québécois et en forçant la Caisse de dépôt et placement de retirer leurs placements de ces entreprises.