À quelques jours du début de la session parlementaire à l’Assemblée nationale, la Fédération s’inquiète des différentes solutions qui sont actuellement avancées et discutées. « Beaucoup de choses sont présentement dites sur les frais accessoires, le financement à l’activité ou l’assurance autonomie, mais c’est aussi du budget dédié à la santé dont il est question. La Fédération souhaite que le ministre Hébert évite de faire des changements ici et là sans prendre le temps de faire une analyse complète de la situation », de poursuivre la présidente.
La fin des miracles
Pour la FIQ, les professionnelles en soins ne pourront plus maintenir la cadence. « Ça fait déjà longtemps que ces dernières réalisent des miracles malgré les conditions dans lesquelles elles doivent travailler, mais tout cela va avoir une fin. Faire plus avec moins n’est simplement plus possible. Les gestionnaires coupent dans le personnel, le matériel et les services sous prétexte de devoir boucler leur budget annuel. En même temps, on voit encore des centaines de millions de dollars versés à des entreprises privées de placement en soins et à des firmes externes telles que Proaction et Fujitsu sous-traitant ainsi le travail des gestionnaires. Le réseau a besoin de changements, mais pour cela, il est essentiel de tout mettre sur la table », de souligner madame Laurent.
La Fédération espère donc que l’étude des crédits budgétaires du ministère de la Santé et des Services sociaux débutant ce lundi permette aussi de mettre en lumière cette mauvaise utilisation des deniers publics. « Il ne fait aucun doute que le réseau public peut faire mieux avec l’argent des contribuables. Le ministère et les gestionnaires doivent remettre au cœur de leurs décisions, les besoins des patient-e-s et permettre à celles qui prodiguent les soins de le faire dans des conditions optimales. Des mesures simples et pleines de bon sens donneraient des résultats significatifs et amélioreraient les soins de santé », de conclure madame Laurent.