« Il s’agit d’une atteinte directe au principe d’égalité et un affront au droit fondamental d’exercer son métier dans un milieu sain et sécuritaire. Le gouvernement de la CAQ parle des deux côtés de la bouche. C’est tout de même curieux que, dans son discours d’ouverture, le premier ministre dise vouloir protéger les femmes du Québec de l’intégrisme islamique et qu’en même temps, il les exclue des mécanismes de prévention et de participation en santé et sécurité au travail. Pourtant, le gouvernement de François Legault sait très bien que le secteur de la santé, représenté majoritairement par des femmes, est le secteur où on enregistre une explosion de réclamations. On appelle ça du sexisme », déplore la présidente de la FTQ, Magali Picard.
La FTQ rappelle que ces exclusions anéantissent trois années de négociations paritaires entre les syndicats et le patronat, menées à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). « La CAQ fait fi des conventions internationales et du dialogue social en imposant un régime particulier. Nous sommes face à une injustice flagrante : les travailleuses et travailleurs méritent mieux que des droits à géométrie variable », ajoute Mme Picard.
La centrale syndicale réclame le retrait immédiat du régime sexiste prévu au projet de loi no 101. « Nous demandons au gouvernement de respecter le dialogue social, de protéger sans exception toutes les personnes au travail et d’assurer un accès égal aux mesures de santé et sécurité, autant pour les femmes que les hommes, et ce, peu importe le secteur d’activité. C’est une question de justice, d’équité et de dignité », conclut la présidente de la FTQ.
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