« Dans un contexte où les profs font face à des enjeux, comme la pénurie de personnel et la lourdeur de la tâche, il s’agit d’une nouvelle porteuse d’espoir. Il est urgent de développer des connaissances sur les processus par lesquels les enseignantes et enseignants peuvent développer un pouvoir d’agir individuel, mais aussi collectif pour améliorer leurs conditions organisationnelles afin de prévenir des problèmes de santé mentale au travail, voire accroître leur santé mentale. Ces travaux permettront à la FAE de mieux outiller ses membres dans l’organisation de leur travail. De plus, les comparatifs qui seront établis avec le milieu de la santé, sur le plan des impacts de la nouvelle gestion publique, permettront d’exporter ces outils dans différents milieux », a déclaré Nathalie Morel, vice-présidente à la vie professionnelle à la FAE.
C’est à la suite du rassemblement de 300 personnes déléguées syndicales du 22 novembre 2017 que ce projet a été imaginé. Lors de cet événement, intitulé La santé mentale : pour garder l’équilibre, Simon Viviers, professeur de la Faculté d’éducation de l’Université Laval, et Isabelle Ruelland, chercheuse post-doctorale à l’école de santé publique de l’Université de Montréal et au centre de recherche et de partage des savoirs InterActions du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, ont participé activement aux travaux. « Mettre sur pied un partenariat avec les chercheurs Viviers et Ruelland fut donc très naturel, puisqu’ils détiennent l’expertise nécessaire pour aider à répondre aux besoins soulevés lors de cette rencontre », a précisé madame Morel.
Afin de produire les différents outils, plusieurs processus seront mis en place afin de documenter le phénomène. « La santé mentale des profs est une préoccupation sociale criante au Québec. On sait que les conditions organisationnelles dans lesquelles ils œuvrent ont un impact majeur sur leur santé mentale. Or, le secteur de l’éducation est fortement marqué par une implication active des gouvernements, inspirés par une nouvelle gestion publique qui peut être déshumanisante. Il importe de documenter les mécanismes par lesquels le personnel enseignant peut restaurer son pouvoir d’agir et ainsi identifier les pistes d’action à mettre en œuvre », a conclu monsieur Viviers.
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