André Bélanger et Françoise Hodler, tous deux de Fortierville, sont venus manifester leurs inquiétudes face à une ordonnance préliminaire de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) qui autorise Talisman Energy à pratiquer des travaux de forage microsismique sur le site de son puits de Fortierville. « J’espère que Talisman n’ira pas contre la volonté de la population », a poursuivi M. Bélanger.
Les deux citoyens avaient en leur possession une pétition de 202 signatures qui représente plus des deux tiers des résidences de la municipalité. « Si la fracturation doit se faire, il faut que ça se fasse correctement et de façon sécuritaire », a expliqué la députée. La pétition déposée au bureau de Sylvie Roy a été également déposée au comité de l’Étude environnementale stratégique.
La députée explique également que les procédures à la CPTAQ peuvent être longues « Cela peut prendre un an avant que l’organisme rende une décision. En plus, la compagnie devra obtenir des certificats d’autorisation », a-t-elle rappelé. « Nous avons senti une ouverture de sa part et une écoute », a souligné M. Bélanger qui est ressorti satisfait de cette rencontre avec la députée.
Pour sa part, Mme Hodler souligne que la population de la région « commence à être de plus en plus informée et est en mesure de se faire une meilleure opinion de la situation. Avant nous avions seulement un côté de la médaille, celui de Talisman ».
CPTAQ
Le comité Vigilance Lotbinière-Bécancour a, par ailleurs, déposé une demande de contestation de l’ordonnance préliminaire favorable émise en faveur de Talisman, le 25 juillet dernier.
Dans sa demande, Talisman Energy souhaite obtenir l’autorisation d’utiliser des terres situées à proximité du puits Fortierville numéro1 pour des fins autres qu’agricoles. L’autorisation demandée serait pour un mois. Quatre puits qui seraient creusés par l’entreprise seraient d’une profondeur de 200 mètres avec un diamètre de six pouces.
Ils serviraient à l’implantation de géophones. Ces appareils permettront d’enregistrer les vibrations dans le sol produites par les travaux micro sismiques. Ces travaux fourniront des « informations sur la longueur des fractures générées dans le shale de l’Utica, tout autour de la section horizontale du puits », pouvait-on lire dans l’ordonnance préliminaire.
Les comités vigilances de la Vallée du Saint-Laurent se réuniront le 18 septembre prochain à Drummondville pour établir les actions à entreprendre pour les mois à venir.
Cet article est tiré de l’hebdo Le Peuple Lotbinière
