Édition du 16 avril 2024

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Services publics

Suppressions de postes au MELS dans la région de Montréal - Laval - Des pertes d'emplois prévues, constate le SFPQ

MONTRÉAL, le 21 mai 2014 - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) dénonce la fermeture de la Direction régionale de Montréal du ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports (MELS). L’annonce de la fermeture d’ici à la fin juin 2014 a été faite récemment au personnel de la Direction régionale du MELS de Montréal. « Beaucoup d’employées et d’employés de bureau et de techniciens du ministère occupent des postes occasionnels sans sécurité d’emploi, déplore Jean-François Sylvestre, président régional de la région Montréal - Laval. Bien qu’ils vivent dans l’incertitude quant à leur avenir, ces employés à statut précaire continuent d’offrir une prestation de services exemplaire ».

Le SFPQ rappelle que ce centre administratif est une courroie de transmission importante entre le ministère et les commissions scolaires. Les directions régionales sont responsables de l’application des stratégies régionalisées, de l’administration de programmes, de la mise en œuvre des plans d’action régionaux (prévention de la violence, promotion de la lecture, etc.) et de la gestion des subventions à l’échelle régionale. Elles doivent également fournir aux citoyens une copie de leur relevé de notes. « Dans le cadre actuel des départs à la retraite et des coupures annoncées par le gouvernement libéral, nous trouvons l’approche du gouvernement insensée. Depuis plusieurs années déjà, les employés du MELS sont débordés et la situation ne s’améliore pas, loin de là. Il est grand temps qu’on nous dise franchement qui assurera le service direct à la population. C’est inacceptable », indique monsieur Sylvestre.

D’autres solutions existent

Dans son discours inaugural, présenté aujourd’hui à l’Assemblée nationale, le gouvernement libéral précisera davantage les mesures d’austérité qu’il entend mettre en place pour équilibrer le budget. Depuis plusieurs années, le SFPQ milite auprès des différents gouvernements et propose des solutions afin de préserver les services publics. À elle seule, l’abolition de la sous-traitance dans le domaine informatique représente une économie potentielle de 235 millions de dollars, et ce, dans le seul secteur de la fonction publique. Du côté des impôts, la diminution du nombre de paliers d’imposition, la majoration de leurs seuils et la réduction des taux d’imposition ont fait diminuer les recettes fiscales d’environ 4 milliards de dollars. Quant à l’abolition de la taxe sur le capital, elle prive les finances publiques de 1,5 milliard de dollars. 

« Le gouvernement a pris la voie facile, au lieu d’agir avec courage et trouver des solutions novatrices au financement des services publics. En négligeant d’investir les sommes nécessaires à l’accessibilité universelle à des services publics de qualité, l’État québécois a, peu à peu, ouvert d’importantes brèches au secteur privé pour la prestation de ces services », conclut le porte-parole syndical.

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