Édition du 23 avril 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le Monde

Ukraine. Les exportations de céréales quasi paralysées. Et les désastres qui s’ensuivent…

Au cours des cinq semaines qui se sont écoulées depuis le début de l’invasion russe, l’Ukraine a perdu pour, au moins, un montant de 1,5 milliard de dollars d’exportations de céréales, a déclaré jeudi le vice-ministre de l’Agriculture du pays, Taras Vysotskiy. Voici le dernier signe en date des difficultés, en raison de la guerre, auxquelles s’affronte le pays, un important exportateur mondial de céréales.

Tiré de À l’encontre.

Des groupes internationaux ont averti qu’à mesure que le conflit se poursuit, l’impact négatif sur la sécurité alimentaire dans le monde pourrait s’aggraver, car les exportations ukrainiennes faiblissent. Une partie importante du blé, du maïs et de l’orge du monde est bloquée en Russie et en Ukraine à cause de la guerre.

Taras Vysotskiy, dans une déclaration publiée par le gouvernement ukrainien, a déclaré que le pays dispose de 13 millions de tonnes de maïs et de 3,8 millions de tonnes de blé, mais qu’il ne peut les exporter par les voies habituelles, les ports étant bloqués.

« Actuellement, la capacité d’exportation est tombée à 0,5 tonne de céréales par mois, ce qui a déjà fait perdre à l’Ukraine 1,5 milliard de dollars », a déclaré Taras Vysotskiy.

Wendy R. Sherman, secrétaire d’Etat adjointe des Etats-Unis, a déclaré que la guerre avait « des implications immédiates et dangereuses pour la sécurité alimentaire mondiale », lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies en début de semaine.

L’Ukraine dispose de trois moyens d’exporter ces céréales qui permettent de contourner les blocus de la mer Noire : en utilisant les ports situés sur le Danube, qui traverse le pays et s’étend à travers l’Europe ; par train ; ou par camion. Taras Vysotskiy a déclaré que chacune d’entre elles présentait ses propres problèmes.

La capacité des ports fluviaux du Danube est limitée car l’Ukraine ne les utilise généralement pas pour les exportations. Le transport par train pose également des problèmes, car l’écartement des voies ferrées en Ukraine est différent de celui utilisé ailleurs en Europe, ce qui oblige le pays à trouver des wagons plus étroits pour le transport. « Nous travaillons actuellement activement avec nos partenaires européens sur cette question », a déclaré Taras Vysotskiy.

Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a prévenu au début du mois que la guerre en Ukraine « perturbe déjà les chaînes d’approvisionnement et fait monter en flèche les prix du carburant, de la nourriture et des transports ». « Nous devons faire tout ce qui est possible pour éviter un ouragan de la faim et un effondrement du système alimentaire mondial », a-t-il ajouté.

Article publié dans The New York Times, le 31 mars 2022 ; traduction rédaction A l’Encontre.

Megan Specia

Journaliste au New York Times.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Sur le même thème : Le Monde

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...