La Pennsylvanie, surnommée par certains comme Gasland, mériterait d’abord et avant tout le titre de Truckland, si vous voulez mon humble avis.
De retour des États-Unis, où j’ai pu accompagner une délégation de militants, citoyens et élus au pays du gaz de schiste, je tente ce matin de digérer avec un oeil le plus objectif possible tout ce que nous avons pu voir et entendre au cours de ce voyage. Vous pouvez lire la série d’article en cliquant ici (http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/dossiers/gaz-de-schiste/201110/17/01-4457866-cest-pire-que-ce-que-je-pensais.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4__2501_section_POS1).
Si je dois en retenir une observation majeure et factuelle, c’est bien la présence tellement imposante de ces milliers de camions poids-lourds par jour sur les routes de petites communautés, de petits villages qui doivent maintenant vivre avec le bruit, la poussière et les routes brisées. Des camions transportant autant de l’eau propre, de l’eau de fracturation, du sable, de la pierre, des produits chimiques. Allez savoir lequel contient quoi, quand ils passent devant vous à la queue-leu-leu pendant que vous dégustez votre dîner sur la terrasse du restaurant.
Des citoyens de l’endroit me rassuraient en me disant que les gazières réparaient toujours les routes. D’autres s’offusquaient de savoir que ce traitement aux routes ne s’appliquaient ni aux ponts, ni aux ponceaux. Ces équipements seraient alors réparés aux frais des contribuables.
Au-delà des témoignages sur l’eau contaminée et les militants qui oeuvrent là-bas contre les gazières, j’ai surtout tenté de m’imaginer un tel trafic sur les routes de Sainte-Gertrude, Fortierville, Gentilly, Leclercville… Et, toujours en toute objectivité, je peux vous dire que ça fait réfléchir. Parce qu’il serait trop facile de conclure déjà que les erreurs commises en Pennsylvanie se répéteront ici. Mais le trafic, sachez-le, il faudra vivre avec.