« La grande majorité des commerçants sont solidaires de leurs clients, mais certaines pommes pourries profitent de la situation pour vendre des produits essentiels cinq ou dix fois plus cher que d’habitude. Bien des gens dénoncent ces situations sur les réseaux sociaux, mais ils n’ont actuellement pas d’autre recours contre ces pratiques répugnantes. Avec 1-877-ARNAQUE, le gouvernement enverrait un avertissement clair aux profiteurs : vous êtes surveillés et si vous n’arrêtez pas, vous allez y laisser votre réputation et beaucoup d’argent », affirme M. Nadeau-Dubois.
L’Ontario a d’ores et déjà mis sur pied une ligne téléphonique et un formulaire Web permettant aux consommateurs de signaler les prix gonflés de certains biens de première nécessité. En outre, les commerçants fautifs sont punis sévèrement : jusqu’à 100 000$ d’amende et un an de prison pour les individus, jusqu’à 10 millions de $ d’amende pour les entreprises. « J’invite la ministre de la Justice à s’inspirer de l’Ontario et à agir avec fermeté contre les prix gonflés. Si on est sévère avec les citoyens qui ne respectent pas les consignes de distanciation, il faut l’être aussi avec les entreprises profiteuses », affirme M.Nadeau-Dubois.
Québec solidaire propose de confier la mise sur pied de cette plateforme et le traitement des signalements à l’Office de protection du consommateur. À l’heure actuelle, en l’absence de directives gouvernementales spéciales dans le contexte de la pandémie, l’Office propose aux consommateurs floués de ne pas acheter le produit ou de s’adresser après-coup au tribunal, des recours insuffisants en situation de crise.
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