La STM roule grâce au travail des employé-es d’entretien
Le Syndicat du transport de Montréal-CSN qui représente près de 2400 employé-es d’entretien de la STM déplore que l’employeur maintienne ses demandes de reculs dans les conditions de travail, ce qui nuit à la progression de la négociation. La création d’horaires de soir, de nuit et de fin de semaine et le déplacement de personnel n’aideront en rien à attirer et retenir le personnel. Pour le syndicat, il faut plutôt freiner la sous-traitance et la privatisation, améliorer la conciliation famille-travail et implanter des mesures pour attirer et retenir le personnel.
Le 16 février dernier, les travailleuses et travailleurs ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Les discussions se poursuivent avec l’employeur et le Tribunal administratif du travail (TAT) pour établir la liste des services essentiels à maintenir durant la grève.
« On lance un signal clair à la STM aujourd’hui : les reculs dans nos conditions de travail doivent aller à la poubelle pour qu’on poursuive la négociation. Les défis auxquels fait face la STM sont trop grands pour se mettre à dos les employé-es d’entretien. Si on veut entretenir nos infrastructures et implanter l’électrification, il faut miser sur notre expertise, pas sur la sous-traitance », lance Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.
« Les employé-es des sociétés de transport sont au rendez-vous chaque jour à Montréal, comme partout au Québec, pour transporter la population. On apprenait récemment que près de la moitié des stations de métro sont en mauvais état. Pour bien les entretenir, on va avoir besoin de personnel qualifié. La STM doit miser sur l’expertise de son personnel et bouger à la table de négociation », explique Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
« Les employé-es de la STM se mobilisent depuis des semaines pour que ça bouge à la table de négociation. Ils sont ici aujourd’hui pour que leur employeur et le gouvernement leur démontrent enfin le respect auquel elles et ils ont droit et retirent leurs demandes inacceptables. Les actions de mobilisation vont continuer jusqu’à l’obtention d’un bon règlement », poursuit Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
« Le Québec a un grand retard en transport collectif public. N’importe qui qui a voyagé un peu peut le constater. Pourtant, le gouvernement continue de sous-financer le transport collectif. C’est dans la direction inverse qu’il faut aller. Le temps presse de prendre le virage de la transition juste en misant sur des emplois durables comme ceux des employé-es d’entretien de la STM », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.
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