Un écart énorme entre l’Étude de l’Institut Fraser et celle de l’ISQ

En effet, en novembre dernier, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) faisait paraître une étude, beaucoup plus sérieuse, sur la rémunération des salariés de l’État québécois rappelant que les employés du secteur public accusaient toujours un retard au plan de la rémunération par rapport à l’ensemble des autres salariés. On y apprenait notamment que le salaire versé pour un emploi comparable dans le secteur public québécois est toujours inférieur de 11,2 % en moyenne à celui versé dans le privé. Cette même étude démontrait également que les travailleuses et travailleurs du secteur public gagnent 6,1 % de moins que leurs vis-à-vis du privé même lorsqu’on prend en considération leur rémunération globale, incluant les avantages sociaux.

« L’Institut Fraser est passé maître dans l’art de jouer avec les chiffres pour leur faire dire ce qu’il veut bien. De surcroît lorsqu’il s’agit de casser du sucre sur le dos de la fonction publique. Du reste, les auteurs reconnaissent eux-mêmes (en page 6 de leur étude) que les données de Statistique Canada sont insuffisantes pour pouvoir établir une comparaison fiable entre le secteur public et le secteur privé », dénonce la porte-parole du SISP, Carolle Dubé.

Faut-il croire les conclusions d’une étude d’une organisation biaisée et au financement occulte ou celles d’un organisme indépendant comme l’Institut de la statistique du Québec, qui utilise une méthodologie rigoureuse ? Pour le SISP, la réponse ne fait aucun doute.

Le SISP invite donc les médias et la population à lire avec beaucoup de prudence les supposées études publiées par l’Institut Fraser. « Il faut se rappeler qu’il s’agit d’un organisme de lobbying dont la mission première n’est pas la recherche de la vérité mais la propagande des idées de droite » conclut madame Dubé.