Sous prétexte du droit à l’éducation, le gouvernement libéral a concocté une loi qui bafoue les droits d’association, de représentation et d’expression. On reconnaît bien la constance de ce gouvernement par le mépris qu’il affiche envers les droits collectifs.
« Ce gouvernement ne négocie pas ! Les enseignantes et les enseignants de cégep peuvent en témoigner, puisqu’ils ont subi en 2005 l’imposition d’une loi décrétant une partie de leurs conditions de travail. Encore une fois, cette loi était assortie de mesures répressives qui brimaient leurs droits fondamentaux », rappelle la vice-présidente de la FNEEQ.
Au terme d’une réunion de deux jours tenue à Montréal, les délégué-es des 46 syndicats de cégep affiliés à la FNEEQ ont adopté de nombreuses propositions dénonçant la loi spéciale. « Les délégué-es ont souligné plusieurs aspects odieux de cette loi et le fait que le gouvernement utilise son pouvoir de façon abusive afin de régler un conflit dont les revendications sont légitimes. Cela démontre clairement qu’il n’a jamais voulu négocier avec les associations étudiantes », poursuit Micheline Thibodeau.
Les délégué-es ont par ailleurs mandaté la FNEEQ afin de poursuivre la lutte contre la hausse des droits de scolarité. De plus, ils ont demandé à leurs représentantes et représentants de participer à la création d’une coalition la plus large possible contre le projet de loi 78.
« Cette loi est abjecte et on assiste à la constitution d’un vaste mouvement social en faveur de la défense des droits collectifs et démocratiques, incluant le droit à l’éducation », énonce Jean Trudelle, le président de la FNEEQ. « Il faut reconnaître aux étudiants le mérite d’avoir forcé un débat public sur le droit à l’éducation et d’avoir rallié à leur cause une grande partie de la population. Ils ne sont pas seuls », termine Jean Trudelle.
Mentionnons enfin que les membres des syndicats seront très nombreux à manifester pacifiquement le 22 mai prochain à Montréal