La radio de confrontation et l’intimidation
Dans l’ouvrage Fréquences limites, des chercheur-e-s de l’Université Laval, se sont penché-e-s sur le discours de la radio de confrontation ont qualifié leur propos « d’agressifs, insultants et haineux ».
De plus, ils indiquent qu’ils « influencent parce qu’il ont des auditeurs qui font sortir de l’espace radiophonique leurs propos insultants, dévalorisants et mensongers. Ils influencent parce qu’ils poussent des gens à agir, à haïr, à se faire justice ».
Les insultes et le discours méprisant des animateurs vedettes de la radio-de confrontation ratissent large : personnes itinérantes, handicapées, immigrantes, baby-boomers, homosexuelles, artistes, cyclistes, écologistes, féministes, indépendantistes, étudiantes et étudiants engagés et travailleuses et travailleurs qui osent revendiquer des meilleurs conditions de travail, pour ne nommer que ceuxlà. Par contre, deux importantes radios de la région de Québec se sont retrouvées beaucoup plus indulgentes l’an passé lorsque qu’elles ont invité en studio et fait connaître le groupe de musique
Légitime violence et son répertoire néonazi.
La présence importante de ce discours haineux et son effet de masse dans la région de Québec créent un climat de peur nuisible à la démocratie et la liberté d’expression. Combien de personnes et d’organisations, attaquées par les propos des animateurs , se sont résolues à ne pas répliquer à la
diffamation en se disant que « leur répondre causera encore plus de problèmes » ? Et que penser des effets sur la population de la décision du Mouvement Desjardins, qui semble vouloir protéger son image en renvoyant un employé qui s’est opposé à la radio-poubelle ?