Tiré du blogue de l’auteur.
Au rythme où l’armée israélienne tue les journalistes dans la bande de Gaza, il n’y aura bientôt plus personne pour vous informer.
Nous, sociétés des journalistes, nous joignons à la mobilisation internationale initiée par Reporters sans frontières (RSF) et l’ONG Avaaz, en solidarité avec nos confrères et consœurs journalistes palestinien·nes de la bande de Gaza.
Le 25 août encore, cinq journalistes ont été tués par l’armée israélienne lors d’un double bombardement sur la zone de l’hôpital Nasser, à Khan Younès. Dans la nuit du 10 au 11 août, l’armée israélienne a tué six journalistes dans une frappe ciblée et revendiquée contre le correspondant de la chaîne Al Jazeera, Anas al-Sharif.
Au total, ce sont 220 journalistes qui ont été tué·es par l’armée israélienne depuis la terrible attaque du 7 octobre 2023, selon RSF. Bon nombre d’entre elles et eux l’ont été dans l’exercice de leur fonction.
Avec leur mort, c’est la liberté de la presse que l’on assassine et c’est la réalité des Palestinien·nes, vivant sous les bombardements et menacés par la famine, qui est réduite au silence. Ensemble, nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces meurtres et ces assassinats commis par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Nous dénonçons également les campagnes systématiques de décrédibilisation et de délégitimation du travail de nos confrères et consœurs gazaoui·es. Ces professionnel·les de l’information, qui risquent leur vie quotidiennement pour exercer leur métier dans des conditions extrêmes, méritent notre respect et notre soutien, non notre suspicion.
Nous, sociétés des journalistes, demandons à nos dirigeants de faire pression sur le gouvernement israélien afin de faire cesser les crimes de l’armée israélienne contre les journalistes palestinien·nes. À quelques jours de l’ouverture de la 80e Assemblée générale des Nations unies, il est urgent d’agir.
Nous demandons aux autorités israéliennes qu’elles permettent enfin un accès indépendant aux journalistes internationaux à la bande de Gaza, et ce sans la supervision ni le contrôle de l’armée israélienne. Nous le répétons : cette restriction constitue une entrave majeure au droit à l’information et à la liberté de la presse.
Nous demandons la reprise immédiate, par les autorités françaises, des évacuations de nos confrères et consœurs palestinien·nes qui le souhaitent, aujourd’hui menacé·es de mort, par la famine et par les bombardements.
Notre profession est attaquée. Notre devoir d’informer est bafoué. Notre solidarité avec nos confrères et consœurs palestinien·nes est totale.
Nous déplorons enfin le sort des millions de civils palestiniens, qui vivent sous la menace permanente des tirs de l’armée israélienne et de la faim depuis près de deux ans. Nous n’oublions pas le sort incertain des otages israéliens, captifs depuis le 7 octobre 2023.
Les sociétés des journalistes et de personnels de :
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