Les salariés de Bombardier ont débrayé pendant une demi-heure hier matin. Selon la CGT, ils étaient plus de 70 % de grévistes. Des pétitions ont été remises au directeur des ressources humaines. Un millier de signatures pour exprimer des revendications sur les salaires, l’emploi, les horaires et les conditions de travail.
Gilbert Lesne, délégué syndical CGT de Bombardier, est content. Content de la mobilisation d’hier matin sur le site de Crespin : plus de 70 % de grévistes selon lui. Et content des avancées dans les négociations avec la direction. Vendredi déjà, les salariés de Bombardier avaient débrayé à l’occasion de la deuxième journée de négociations avec la direction (après une réunion préparatoire en décembre). Rebelote hier matin. Direction et syndicats ont prévu de se revoir lundi, à 10 heures. Et la CGT appelle à un nouveau débrayage ce jour-là.
Les salariés ont été invités à rencontrer une militante CGT pour lui donner leur avis et exprimer leurs revendications sur les salaires, l’emploi, les horaires mais aussi les conditions de travail. « Nous avons remis 853 signatures à la direction (sur les 1 800 salariés) et au courrier, nous venons d’en recevoir deux cents autres de sites externes ou de gens en maintenance. On est donc à un millier de signatures, toutes catégories professionnelles confondues », observe Gilbert Lesne.
Hier, les syndicats ont donc une nouvelle fois rencontré Jean-Michel Rémy, le directeur des ressources humaines. « Il y a eu des avancées, se félicite le délégué syndical CGT. Enfin on reconnaît l’expérience et l’ancienneté professionnelle. » Une augmentation de 3 % de l’ancienneté a ainsi été obtenue et la CGT ne désespère pas d’obtenir davantage. Le syndicat demande aussi une hausse des salaires de 5 % au 1e r janvier avec effet rétroactif : « La semaine dernière, la direction nous a proposé 1,7 %. Hier, elle nous accordé 2 %. Il y a moyen de trouver un accord entre 2 et 5 %. » Ces négociations salariales portent aussi sur diverses primes et avantages.
Jean-Michel Rémy, directeur des ressources humaines, estime le programme salarial en augmentation par rapport aux négociations de l’an dernier : + 15 %. « C’est une évolution plus que significative. Et nous essayons de rechercher avec les syndicats des mesures pouvant tenir compte de toutes les composantes de l’usine. » Un « cocktail de mesures », comme le dit le DRH, dans « un cadre donné. Nous avons encore matière à faire des aménagements mais on ne dépassera pas le cadre ». Et d’ajouter : « Tant que le dialogue n’est pas terminé, les discussions sont ouvertes. »
Source : http://www.labourstart.org/fr/
