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Services publics

Gel d'embauche dans la fonction publique - Le gouvernement doit revoir ses stratégies comptables, déplore le SFPQ

QUÉBEC, le 12 déc. 2013 - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) dénonce l’attitude du gouvernement péquiste qui, pour la seconde fois en moins d’un an, décrète un gel de l’embauche jusqu’au 31 mars prochain. Cette décision touche les emplois réguliers et occasionnels à pourvoir dans les ministères et les organismes. Déjà, estime le SFPQ, la politique de non-remplacement d’une personne sur deux quittant son emploi pour prendre sa retraite a grandement hypothéqué le renouvellement des effectifs dans la fonction publique ces dernières années. En 2010, le gouvernement dirigé par les libéraux affirmait que le plan de réduction des effectifs avait atteint ses limites, rappelle le Syndicat.

« Afin de pallier le manque de personnel, les ministères et organismes ont recours à la sous-traitance, ce qui entraîne une augmentation des coûts de main-d’œuvre et crée une dépendance de l’État envers les ressources provenant du secteur privé, déplore la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau. De plus, les ministres rencontrés dans les derniers mois pour leur expliquer les manquements dans leurs ministères imputables à une diminution du personnel nous ont donné raison. Ceux-ci ont affirmé vouloir cesser le gel de l’embauche et ont confirmé que les régions éloignées souffrent particulièrement du non-renouvellement des effectifs dans la fonction publique. Aujourd’hui, c’est une gifle que nous recevons après tous ces beaux discours », s’insurge madame Martineau qui fait aussi remarquer que le dernier rapport de la Protectrice du citoyen est particulièrement accablant sur la qualité et l’accessibilité des services directs à la population.

En décrétant un gel de l’embauche, le gouvernement continuera de perdre l’expertise nécessaire au bon fonctionnement de ses institutions et à la livraison de services publics. « Chaque fois qu’une organisation perd une agente de bureau, un préposé aux renseignements ou une agente d’indemnisation, c’est le service aux citoyens qui s’en ressent. Quand le gouvernement limite ses effectifs, il limite également son pouvoir d’action. Les politiciens doivent y mettre un terme une fois pour toutes, car ce sont les citoyens et les travailleurs de l’État qui en font les frais. Le gouvernement veut équilibrer son budget ? Dossier après dossier, on lui démontre depuis des années que c’est du côté de la diminution de la sous-traitance qu’il y a des économies substantielles à faire. Mais le gouvernement continue de faire la sourde oreille », poursuit Lucie Martineau.

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