Le Syndicat porte officiellement plainte contre l’employeur pour ingérance dans les affaires syndicales. L’employeur a en effet fait livrer par courrier à domicile hier les détails d’une offre globale et finale, en demandant aux membres de voter en faveur lors de l’assemblée de demain.
« Oui nous allons nous conformer à l’injonction, mais l’employeur a intérêt à relire attentivement son Code du travail, plus précisément les dispositions sur l’ingérance dans les affaires du syndicat et celles sur les travailleurs de remplacement. Nous serons très vigilants : il n’est pas question que cette usine produise avec des briseurs de grève », explique le coordonnateur des Métallos pour la région de Montréal, Pierre Arseneau.
Le Syndicat effectue présentement des vérifications quant au recours à des travailleurs de remplacement. « On sait très bien que cette usine ne peut fonctionner longtemps avec les cadres. Si Lafarge veut remplir ses commandes normalement, elle a intérêt à négocier de bonne foi plutôt que d’essayer de contourner le comité de négociation en s’adressant directement à nos membres. Nous sommes solidaires et déterminés à préserver le régime de retraite, la compagnie doit en prendre acte », fait valoir le président de la section locale 6658 qui représente les 68 travailleurs de Lafarge, Éric Boulanger.