Nuire à la conciliation travail-famille n’aidera en rien au recrutement à la STM
Le syndicat négocie depuis plus d’un an avec la STM et plusieurs demandes de reculs inacceptables sont toujours sur la table. Alors que la STM tente de recruter continuellement plus de personnel, elle offre des reculs qui nuiraient à l’attraction et à la rétention, comme la création d’horaires atypiques et le déplacement de personnel. Le syndicat veut de son côté freiner l’arbitraire patronal et miser sur la stabilité des horaires et des postes pour une meilleure conciliation travail-famille et une meilleure rétention de personnel.
Les travailleuses et travailleurs ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée le 16 février dernier. Ces travailleurs et ces travailleuses demandent notamment de freiner la sous-traitance et la privatisation, d’améliorer la conciliation famille-travail et des mesures pour attirer et retenir le personnel. Un grand rassemblement se tiendra lors de la journée de grève au square Dorchester dès 13 heures.
« La négociation doit passer à une vitesse supérieure et les demandes de reculs de l’employeur doivent prendre le bord. L’employeur doit se rendre à l’évidence qu’il ne pourra pas se donner tous les droits sur l’octroi des horaires de travail. Ce n’est pas en déplaçant les employé-es comme des pions à toute heure du jour comme du soir que la STM va réussir à convaincre des gens de venir nous épauler », lance Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal-CSN.
« D’un côté, on a la STM qui veut couper dans les conditions de travail en même temps qu’elle tente de recruter. Et de l’autre, on a un gouvernement qui sabre dans le financement public du transport collectif. Rien pour nous inspirer alors que le temps presse de prendre le virage de la transition juste en misant sur des emplois durables comme ceux des employé-es d’entretien de la STM », explique Stéphanie Gratton, première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).
« Les employé-es d’entretien de la STM doivent avoir recours à la grève pour faire avancer leur négociation. La grève est souvent le seul moyen que les travailleuses et les travailleurs peuvent utiliser pour réussir à améliorer leurs conditions de travail et les services à la population, ce qui est précisément le cas ici. Nous appuierons les membres du syndicat jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. J’en profite pour rappeler que c’est justement pourquoi nous demandons au gouvernement de retirer le projet de loi 89 qui brime le droit de grève et le rapport de force des travailleuses et des travailleurs », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
Un message, un commentaire ?