Édition du 17 juin 2025

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Syndicalisme

Volte-face en éducation Les cégeps encore oubliés

Québec, le 17 juillet 2025 — Les cégeps sont les grands oubliés du réinvestissement en éducation annoncé hier par le gouvernement du Québec, dénonce le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

Évidemment, le SPGQ salue le réinvestissement dans les écoles primaires et secondaires, mais déplore que le gouvernement n’ait pas réalisé l’exercice jusqu’au bout. « Le premier ministre ignore-t-il que la grande majorité des emplois sont maintenant inaccessibles avec un simple diplôme d’études secondaires général ? Doit-on comprendre qu’au nom de l’austérité budgétaire, il accepte de laisser tomber des milliers de jeunes adultes dans un moment charnière, celui où ils font des choix pour bâtir la société de demain », questionne Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

Plus de 40 postes professionnels ont été abolis dans les dix cégeps représentés par le SPGQ à la suite des compressions de 151 M$ imposées par la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. Plusieurs de ces postes touchent directement les services aux étudiants, comme des aides pédagogiques individuelles, des psychologues et des sexologues. D’autres sont en soutien direct à la mission des établissements, comme les personnes conseillères en communication et aux ressources matérielles, par exemple. « Dire que les cégeps ont la marge de manœuvre nécessaire pour couper sans toucher aux services est un mensonge éhonté. Avec cette décision, la ministre nuit aux objectifs du gouvernement, tant en matière de diplomation que d’aide aux entreprises dans une période économique particulièrement incertaine », critique Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

Les membres du SPGQ sont en colère devant le manque de sensibilité du premier ministre, pourtant un ancien ministre de l’Éducation, envers le réseau collégial. Ils n’en peuvent plus de se faire dire qu’ils doivent faire plus avec moins. « Des miracles, ils en faisaient déjà au quotidien et plusieurs sont maintenant au bout du rouleau. Ils sont en surcharge et le gouvernement supprime des postes en plus d’interdire de faire des heures supplémentaires. Les attentes sont irréalistes, même les directions d’établissement dénoncent ces compressions. Tout le monde dans le milieu de l’enseignement supérieur voit que ça n’a pas de bon sens, sauf Pascale Déry qui se met la tête dans le sable », critique M. Bouvrette.

À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l’enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d’État.

Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

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