Édition du 29 avril 2025

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La FTQ et le SCEP réagissent à la fermeture de la raffinerie de Shell à Montréal

« Une mauvaise décision d’affaire qui met en péril la sécurité d’approvisionnement du Québec, le gouvernement Charest doit agir »
 Michel Arsenault, président de la FTQ

Montréal, le dimanche 10 janvier 2010 – La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), et le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) estiment que l’annonce de la fermeture de la raffinerie Shell de Montréal est une grave erreur sur tous les plans.

« Le gouvernement du Québec doit prendre ses responsabilités et faire tout en son pouvoir pour éviter la fermeture de la raffinerie. Il en va de la sécurité d’approvisionnement et énergétique du Québec ainsi que de l’avenir de toute l’industrie pétrochimique au Québec. Le gouvernement Charest doit réagir rapidement », a déclaré le président de la FTQ, Michel Arsenault.

« La capacité des autres raffineries ne leur permet pas de subvenir à la demande québécoise. La fermeture de la raffinerie est un dur coup pour les 500 travailleurs et de travailleuses qui y gagnent leur vie, d’autant plus que ce type d’emploi bien rémunéré se fait de plus en plus rare » , a ajouté Daniel Cloutier, représentant national du SCEP.

Une raffinerie rentable

Pour Jean-Claude Rocheleau, président du syndicat local, c’est la consternation. « Nos membres s’expliquent bien mal cette décision, la raffinerie est rentable et elle pourrait le devenir encore davantage. Le renversement du pipeline qui relie le Québec et l’Ontario nous permettrait de raffiner le pétrole de l’Ouest canadien. L’entreprise doit évaluer cette possibilité. Stratégiquement, nous croyons que Shell ne peut se passer de Montréal. Cette fermeture est définitivement une mauvaise décision d’affaire ».

Québec doit s’impliquer dans le dossier

« Nous allons faire les représentations qui s’imposent auprès des gouvernements notamment pour favoriser le rachat partiel ou total de la raffinerie. Nous avons l’intention de rencontrer le ministre Gignac rapidement pour que des actions soient prises en vue de maintenir les opérations de la raffinerie de Montréal », a conclu Joseph Gargiso, vice-président administratif du SCEP.

La raffinerie Shell de Montréal emploie plus de 500 personnes dont 350 syndiqués. Le SCEP représente près de 50 000 membres au Québec, dont plusieurs milliers dans le secteur de l’énergie, notamment les travailleurs et travailleuses des raffineries de Pétro-Canada, à Montréal-Est et d’Ultramar, à Lévis.

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