« Il s’agit d’une revendication que nous réclamons depuis des décennies. Cette avancée est le fruit d’une longue lutte syndicale et d’une mobilisation soutenue pour faire respecter un principe fondamental : celui du droit de grève, sans détournement patronal », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.
« La FTQ rappelle que, en 1977, au Québec, le gouvernement du Parti québécois de René Lévesque a fait preuve de courage et de vision en interdisant l’utilisation de travailleurs et travailleuses de remplacement en vertu du Code du travail. Courage et vision qui manquent tragiquement au gouvernement actuel de la CAQ de François Legault qui vient d’adopter un projet de loi (PL89) qui restreint le droit de grève », ajoute la présidente.
« L’absence d’une loi anti-briseurs de grève au fédéral a trop souvent contribué à allonger inutilement les conflits, à exacerber les tensions sur les lignes de piquetage et à fragiliser les relations de travail. Cette loi, attendue depuis trop longtemps, va contribuer à rétablir un meilleur équilibre entre les parties lors des négociations. Elle envoie un signal clair : le respect des travailleurs et travailleuses ne se négocie pas », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
« Seule ombre à ce tableau : il est inadmissible que le gouvernement fédéral ait exclu de la loi anti-briseurs de grève les travailleuses et travailleurs de la fonction publique fédérale. À sa face même, la décision d’Ottawa est odieuse et injuste. Cela doit être corrigé rapidement », de poursuivre le secrétaire général.
« La FTQ tient également à souligner le rôle crucial joué par le mouvement syndical, ainsi que l’écoute du gouvernement fédéral et des nombreux élus qui ont porté cette revendication avec détermination. Il s’agit d’une victoire collective pour la justice sociale et pour la démocratie en milieu de travail », conclut la présidente, Magali Picard.
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