Édition du 16 décembre 2025

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Cinéma

La troisième vie de Louis Favreau

Louis Favreau aime bien parler de ses trois vies. Il y eut celle de l’animation sociale et de la formation populaire dans les années 1960 et 1970, celle de l’enseignement du travail social à l’Université du Québec en Outaouais à la fin des années 1980, puis, à partir de 2010, celle de la solidarité envers les pays du Sud.

Il faut se rappeler qu’une fois leur indépendance âprement concédée, les ex-colonies sont devenues, sauf exception, le socle du Tiers-Monde, univers exotique que l’on baptisa pays sous-développés, état en voie de développement, économie émergente, voire shithole country, pour citer le président américain. Toutefois, les métropoles ne les ont pas laissées en plan bien longtemps. Elles favorisèrent l’existence d’organismes d’aide économique, sociale et culturelle.

Au Canada, pays décolonisé légalement en 1867, des organismes comme l’ACDI ou le Suco ont vu le jour et ont été suivis par de nombreuses ONG plus ou moins bien financées. C’est dans cette mouvance que le couple Louis Favreau - Lucie Fréchette est passé à l’action, il y a 15 ans, en lançant le Fonds Solidarité Sud. Sa mission ? Financer le développement économique, dans un esprit de solidarité, en aidant de petites organisations latino-américaines ou africaines. On parle ici de groupements forestiers, de coopératives agricoles, de groupes de femmes entrepreneures, de villages, en fait de petites entités idéalement fédérées dans de plus grands machins, cela au Pérou, au Honduras, au Sénégal, bref, là où les gens font des pieds et des mains pour obtenir de l’aide pour leur développement. On parle d’agriculture, de métiers d’art, d’électrification solaire, etc. Et à travers tout cela, le fonds fonctionne en collaboration avec d’autres organismes d’aide. On s’y épaule, complète et inspire.

Si le fonds a des sous, il entend en accroître la masse en mettant en branle un plan financier. Reste que, si on se fie à la situation mondiale, ce sera de moins en moins facile. C’est l’Europe qui chemine vers une économie para bellum, merci Poutine, c’est Trump qui a mis fin à l’aide vers l’étranger, c’est le Québec, via son ministère des Relations internationales, qui met un terme au financement des ONG, etc. Louis Favreau, intervenant qui en a vu bien d’autres dans ses carrières, demeure optimiste et c’est tout cela qu’il nous raconte dans cette entrevue menée par André Leclerc.

Bon visionnement !

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