Jean-Pierre Fortin, le directeur québécois des Travailleurs canadiens de l’automobile et vice-président de la FTQ, invite fortement tous les membres de son syndicat à boycotter de « façon active » le Journal de Montréal. Il soutient aussi que la FTQ devrait faire de même.
« Par boycottage actif, j ’entends que nos membres doivent non seulement cesser
d’acheter ou lire ce journal « scab », mais qu’ils doivent inciter les restaurateurs qui le reçoivent gratuitement à le refuser. J’encourage nos membres à convaincre les membres de leur famille et leur entourage d’en faire autant. »
« Jusqu’à tout récemment, nous espérions tous qu’un règlement satisfaisant
interviendrait dans ce dossier, mais la dernière offre patronale, après près de deux
ans de lockout, est méprisante pour les hommes et les femmes que Pierre-Karl
Péladeau a mis à la rue. Je trouve ce patron particulièrement répugnant lorsqu’il
exige que les deux-tiers des salariés qu’il rejette s’engagent à ne pas travailler pour un journal concurrent pendant six mois. »
« Non seulement il traite sa main-d’oeuvre comme un rebut, mais il veut qu’elle reste en chômage ! Il déshonore la mémoire de son père, Pierre Péladeau, le fondateur de ce journal. PKP doit comprendre que les salariés du Journal de Montréal ne sont pas une ressource jetable mais bel et bien un actif réutilisable. Nous dénonçons le pire pollueur des relations de travail au Québec. »
