Édition du 16 avril 2024

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Féminisme

Les agressions sexuelles…brisent des vies (RQCALACS)

MONTRÉAL, le 14 sept. 2015 - Le Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) souligne, le vendredi 18 septembre 2015, la 34e Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes sous le thème : Les agressions sexuelles…brisent des vies.

Les femmes paient un prix élevé dans leur vie car les agressions sexuelles ont des conséquences graves qui se répercutent à long terme. Que dire des femmes qui perdent leur travail parce que l’agresseur est le patron ou un collègue ? De celles qui perdent leur logement parce que l’agresseur est le propriétaire ou leur fournisseur de soin ? De celles qui risquent la déportation lorsque l’agresseur parraine leur demande de résidence ? Que dire des jeunes femmes étudiantes qui abandonnent leurs études parce que l’agresseur est un professeur ou un collègue étudiant ? Et toutes ces femmes qui perdent leurs amoureux, leurs enfants, leurs familles, leurs amis…

En cette journée de solidarité, nous pensons tout particulièrement aux femmes autochtones qui élèvent leurs voix contre la violence envers leur sœurs mais également aux femmes qui vivent différents contextes de vulnérabilités accentuant les risques d’agressions sexuelles que ce soit en raison d’un statut d’immigration précaire ou d’une situation de handicap ou des préjugés face à leur appartenance culturelle ou à leur orientation sexuelle. 

Le stress post-traumatique, l’insomnie, les cauchemars, les troubles alimentaires, la colère, l’automutilation, la toxicomanie, la dépression, l’anxiété, la peur, la faible estime de soi sont autant de conséquences dont souffrent les survivantes d’agression sexuelle. Une femme sur trois vit cette réalité, souvent en silence. La violence sexuelle brime leur épanouissement.

Dans les CALACS, 75% des demandes d’aide sont liées à l’inceste ou à des agressions commises pendant l’enfance ou l’adolescence. 91% des agresseurs sont connus des victimes. 50% des victimes attendent plus de 13 ans avant de demander de l’aide en raison de la honte, de la peur et de la culpabilité. Nous savons que le dévoilement constitue un obstacle difficile pour les victimes. Nous devons leur offrir des choix, un soutien adéquat, une écoute attentive, selon leurs besoins et leur rythme, pour les aider à reprendre du pouvoir sur leur vie.

La Journée d’action contre la violence sexuelle du 18 septembre 2015, est un des moyens que nous avons choisi pour sensibiliser le public sur les conséquences des agressions sexuelles. Divers événements sont organisés partout au Québec. Il suffit de rejoindre le CALACS de sa région pour participer et de consulter notre site au www.rqcalacs.qc.ca

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