Rappelons que l’adoption tardive du règlement visant les milieux de travail exclusivement féminin a entraîné des dates différentes de rétroactivité pour les travailleuses qui y occupent un emploi. Voilà qui est au cœur de la contestation que les travailleuses des CPE affiliées à la FSSS et à la CSN ont été les premières à faire valoir devant les tribunaux.
« Rien ne justifie que les travailleuses des centres de la petite enfance perdent autant d’années au point de vue de l’application de l’équité salariale, déplore la vice-présidence de la CSN, Francine Lévesque. Nous avions contesté cette disposition de la loi discriminatoire, qui contrevient aux chartes puisqu’elle viole le droit à l’égalité. Et nous n’en démordons pas : c’est ce que nous comptons faire valoir en appel. »
Pour la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Josée Marcotte, les femmes travaillant en centre de la petite enfance, comme toutes celles qui œuvrent dans des secteurs exclusivement féminins, sont victimes d’une terrible injustice. « Ce déni de droit à leur égard doit être corrigé. Nous ne pouvons laisser perdurer une telle aberration législative et nous allons nous battre pour que toutes les travailleuses du Québec aient les mêmes droits au point de vue de l’équité salariale. »