Édition du 16 avril 2024

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Syndicalisme

Manifestation à l'hôtel de ville de Terrebonne - Le président de la CSN Jacques Létourneau réitère son appui aux travailleurs manuels en grève

MONTRÉAL, le 5 déc. 2013 - De passage à Terrebonne pour la présentation de la campagne de la CSN Et si on avançait, le président de la CSN, Jacques Létourneau, est venu réitérer son appui aux travailleuses et aux travailleurs manuels de la Ville, en grève depuis le 11 juillet.

Malgré la conciliation entre les parties, les travailleurs se heurtent aux réponses négatives de l’employeur concernant les principales demandes syndicales. Au cœur de ces demandes, se trouve notamment toute la question de l’organisation du travail. Le président du syndicat, Denis Renaud, souligne à ce titre l’injustice actuelle voulant que la facture soit presque entièrement assumée par le travailleur lorsqu’il y a annulation d’une activité pour laquelle son travail était requis. « Cette annulation est hors de notre contrôle. Le partage des frais devrait se faire de façon plus équitable, d’autant plus que nous proposons encore d’en assumer la plus large part. »

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), ajoute que la question de la sous-traitance pour les concierges et les surveillants-concierges est un enjeu important à régler. « Depuis 2001, la sous-traitance prend de plus en plus d’ampleur. Y avoir recours n’est pas la solution souhaitée dans le monde municipal, puisqu’elle est généralement plus coûteuse pour les contribuables et moins bien encadrée. Le syndicat demande donc à ce qu’elle soit balisée », a-t-il expliqué.

La question du régime de retraite des concierges reste par ailleurs entière. « À la CSN, nous pensons qu’il est important de sécuriser le revenu tout au long de la vie. Les travailleurs ne devraient pas avoir à assumer individuellement les risques financiers pendant leur vie active et une fois la retraite venue », a fait valoir Jacques Létourneau.

Les cols bleus de Terrebonne sont pour leur part en négociations depuis février 2012. La prestation de services sur cinq jours constitue l’une de leurs demandes. Elle permettrait à la Ville de faire des économies, puisqu’elle réduirait de façon notoire le nombre d’heures supplémentaires.

Bonne volonté pour négocier
Selon Denis Renaud, l’employeur prive des milliers de contribuables des services auxquels ils ont droit en refusant le débat de fond sur les vrais enjeux de la négociation. « Nous participons au processus de conciliation avec le plus grand sérieux. Nos demandes ont été chiffrées, nous sommes prêts à en parler à la table de négociation. Or, le maire répète qu’il veut négocier, demande la conciliation, mais fait tout sauf négocier. On se demande où est sa bonne volonté pour faire en sorte de dénouer ce conflit qui perdure depuis trop longtemps. »

« Nous allons voir pour la suite si la Ville entend enfin négocier de façon constructive, car tant et aussi longtemps qu’elle ne fera pas preuve d’une véritable ouverture, les travailleurs manuels de Terrebonne ne lâcheront pas et nous les appuierons sans réserve », a conclu M. Létourneau.

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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