« En plus de faire traîner en longueur les dernières négociations durant près de trois ans, l’employeur n’a toujours pas déboursé certaines sommes dues à nos membres, et ce, six mois après la signature de la dernière convention collective. Cette fois-ci, le gouvernement doit faire preuve de flexibilité envers nos demandes dans un contexte toujours marqué par la rareté de la main-d’œuvre et l’importance de l’inflation. Le gouvernement du Québec sous-paie son personnel comparativement aux autres employeurs du secteur public. Nos membres en ont assez d’être les bons derniers au Québec lorsqu’il est question de salaire », souligne madame Karine Dextras-Paquette, vice-présidente du SFPQ.
Pour pallier l’importante crise du coût de la vie et permettre le rattrapage salarial, le SFPQ demande l’instauration d’un mécanisme d’ajustement automatique des salaires à l’inflation. L’indice des prix à la consommation (IPC) du Québec de l’année précédente serait l’indicateur utilisé pour indexer les salaires ainsi qu’une augmentation annuelle supplémentaire de 4 % afin d’amorcer un rattrapage salarial avec le reste du secteur public. Dans ses demandes auprès de l’employeur le SFPQ souhaite valoriser l’expertise et l’expérience dans la fonction publique ; intégrer la nouvelle réalité du télétravail dans la convention collective et assurer une véritable conciliation famille-travail pour ses membres.
« Le gouvernement Legault fait fausse route avec son intention de limiter les augmentations de salaire sous l’inflation. Il risque d’accentuer les problèmes de pénurie de main-d’oeuvre. Sans le travail de nos membres dans la fonction publique, on voit bien que c’est le monde à l’envers ! On n’a qu’à penser aux files d’attente dans les centres de services de la SAAQ, à l’appareil judiciaire qui peine à recruter pour éviter les retards dans les causes et tous les autres ministères où les citoyennes et citoyens se butent à des heures d’ouverture modulées ou à des rendez-vous en ligne. Nous tendons la main au gouvernement : aidez-nous à redresser la situation. Ça passe inévitablement par des conditions de travail attractives pour offrir une large gamme de services au bénéfice de l’ensemble de la collectivité québécoise. Monsieur Legault se plait à dire que les conditions du marché de l’emploi favorisent les travailleuses et les travailleurs face aux employeurs, il temps pour lui d’en faire la démonstration », constate monsieur Christian Daigle, président général du SFPQ.
Rappelons que la négociation qui commence porte sur le renouvellement des conventions collectives visant près de 26 000 employés de bureau et techniciens qui travaillent au sein de divers ministères et organismes.
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